Le Journal de Quebec

Les campeurs se font attendre

- JULIEN CABANA julien.cabana@quebecorme­dia.com

Contrairem­ent à ce que plusieurs croient, les terrains de camping ne sont pas remplis en ce moment au Québec. À la veille des grandes périodes de vacances, il est toujours temps de vous trouver une place intéressan­te.

« Au moment où on se parle, la plupart des terrains de camping subissent encore de grandes pertes, rapporte le président-directeur général de Camping Québec, Simon Tessier. Il y a encore beaucoup de places partout au Québec. Nous luttons contre la fausse croyance qui dit que tout est complet. Il y a eu de nombreux reportages mentionnan­t que les entreprise­s en plein air étaient débordées, sauf que pour nous, dans la réalité, ce n’est pas ce qui se passe dans notre monde. Oui, il y a certains campings qui se démarquent, mais c’est en petit nombre. La majorité vit une tout autre réalité. »

À la veille des vacances de la constructi­on, entre autres, les réservatio­ns n’entrent pas comme à l’habitude.

« On sent que les gens y vont plus à la dernière minute. Leur décision est influencée par la météo et d’autres facteurs, alors que dans le passé, ils réservaien­t leur séjour longtemps à l’avance. On note aussi que si certains au Québec ont déconfiné assez rapidement, chez plusieurs campeurs, il y a encore une certaine prudence. »

LES POLITIQUES

Des campeurs se sont plaints au

Journal que des terrains de camping ne les avaient pas traités de la bonne façon lorsqu’ils ont voulu annuler leurs réservatio­ns au printemps, en raison de la pandémie. « La majorité des campings, lorsqu’il y a eu des cancellati­ons, ont bien traité leurs clients. Toutefois, il faut comprendre que les politiques de certains campings sont plus sévères que d’autres. »

Dans le dossier des conditions mises de l’avant par la santé publique, encore là, il se peut que certains propriétai­res aient pris des décisions qui peuvent sembler sévères pour les campeurs.

« La santé publique a établi des règles de base. Il y a toutefois des campings qui vont au-delà de ces exigences. Dans d’autres cas, la majorité des activités ont lieu parce que tout a été déconfiné. C’est pourquoi nous conseillon­s aux campeurs de bien se renseigner avant de réserver. »

En plus des consignes à appliquer, les propriétai­res de terrains de camping font face au même problème de maind’oeuvre que plusieurs autres segments de l’industrie québécoise. « Avec la fameuse PCU, c’est difficile pour plusieurs d’avoir du personnel. »

VACANCES FACILES

Selon M. Tessier, le camping demeure la solution la plus facile et la moins coûteuse pour prendre des vacances.

« Le camping demeure l’option vacances la moins dispendieu­se actuelleme­nt sur le marché. C’est aussi l’option la plus sécuritair­e. C’est pour ces raisons que nous croyons que tout va remonter en termes de fréquentat­ion. Si on se fie présenteme­nt aux prévisions pour juillet et août, dans la situation actuelle, le portrait n’est pas très rose pour la majorité des campings. »

« Si je semble dresser un portrait négatif, c’est que je me fie à ce qui se passe présenteme­nt. Très honnêtemen­t, il est très tôt en saison. Les choses peuvent changer rapidement. Il est certain que la promotion de la Sépaq, avec sa carte à moitié prix et une nuitée gratuite, ne nous aide pas. Plusieurs campeurs ont décidé d’en profiter. On ne blâme pas la Sépaq pour cela. Tout ce que nous espérons, c’est que ces campeurs vont aussi faire un tour au privé cette saison. »

Malgré les embûches, M. Tessier a tenu à préciser que, somme toute, le monde du camping se tire quand même bien d’affaire par rapport à d’autres secteurs de l’industrie touristiqu­e.

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