Les déboires du Mansfield Rive-sud
Quand le Club athlétique Mansfield Rive-sud a ouvert ses portes en janvier 2009, les journalistes l’ont présenté comme le « gym » de Stéphane Quintal.
Mais l’ancien défenseur n’en a jamais détenu plus de 20 % et ne dirigeait pas le centre d’entraînement, aujourd’hui en faillite depuis le 13 juillet, selon des documents déposés en cour.
Le véritable cerveau et propriétaire majoritaire était le
Montréalais Leonard Schlemm, un homme d’affaires discret qui possédait jusqu’à récemment un véritable empire du gym aux quatre coins de l’amérique du Nord.
Schlemm tentait depuis neuf ans de trouver des investisseurs pour remplacer Quintal, puis pour revendre le centre d’entraînement au complet, sans succès.
En 2011, l’homme d’affaires a notamment approché Mike Cammalleri, qui jouait à l’époque pour le Canadien, et Marc Bibeau, magnat de la construction et ex-argentier libéral.
Après d’autres approches infructueuses auprès de Nautilus Plus et de l’américaine Crunch pour racheter le centre d’entraînement, le Mansfield Rive-sud s’est enfoncé dans les pertes à partir de 2018, démontrent des documents déposés devant le tribunal.
ACHEVÉ PAR LA COVID-19
Après la fermeture du Mansfield du centre-ville de Montréal et la faillite de celui de Pointe-claire, dans l’ouest de l’île, il y a deux ans, la COVID-19 a porté le coup de grâce.
L’empire des gyms de Schlemm à Montréal finit de s’effondrer.
En Colombie-britannique, une autre chaîne dont il était copropriétaire, SNFW Fitness, a aussi fait faillite en avril après un conflit avec un autre associé sportif, l’ex-étoile canadienne du basketball Steve Nash.
À Brossard, Schlemm est le plus important créancier inscrit dans la faillite du Mansfield Rive-sud, qui lui doit 3,2 M$, suivi par Stéphane Quintal à la hauteur de 800 000 $.
L’entreprise doit aussi 176 370 $ à son propriétaire Canaxor Immobilier, la coentreprise du Tricolore avec Axor qui détient le Complexe sportif Bell.
Les créanciers incluent aussi des abonnés, qui ont déboursé 55 044 $ pour des sessions d’entraînement prépayées, selon le syndic.