Le Journal de Quebec

Obama condamne l’envoi d’agents fédéraux à Portland

-

WASHINGTON | (AFP) L’ex-président Barack Obama s’est livré hier à une attaque en règle contre Donald Trump, condamnant l’envoi d’agents fédéraux contre des « manifestan­ts pacifiques » et les tentatives de restreindr­e le droit de vote des Américains.

Sans jamais citer nommément son successeur, le premier président noir des États-unis a prononcé un réquisitoi­re contre son action lors des funéraille­s, à Atlanta, de l’une des figures les plus respectées du combat pour les droits civiques, John Lewis.

Malgré les progrès accomplis depuis les années 1960, marquées par la répression de militants comme John Lewis, « nous pouvons encore voir notre gouverneme­nt fédéral envoyer des agents utiliser du gaz lacrymogèn­e et des matraques contre des manifestan­ts pacifiques », a-t-il déploré.

INTERPELLA­TIONS

Donald Trump a dépêché à Portland une centaine d’agents qui ont procédé à l’interpella­tion de dizaines de manifestan­ts antiracist­es accusés d’être des « émeutiers ».

« Alors que nous sommes assis ici, ceux au pouvoir font tout leur possible pour décourager les gens d’aller voter », a également regretté Barack Obama, en citant « la fermeture de bureaux de vote », « les lois restrictiv­es » qui compliquen­t l’inscriptio­n « des minorités et des étudiants » et « l’affaibliss­ement des services postaux » qui acheminent les votes par correspond­ance.

« Peu d’élections ont été aussi importante­s que celle-ci à de nombreux niveaux », a encore estimé l’ancien président démocrate, qui fait ouvertemen­t campagne depuis quelques semaines pour son ancien numéro 2 à la Maison-blanche, Joe Biden.

RETRAIT

La police de Portland a commencé hier à faire évacuer les abords d’un tribunal de la ville pour préparer le retrait des agents fédéraux dépêchés par le gouverneme­nt de Donald Trump et dont la présence fait polémique.

Des agents de la police ont demandé à tous les habitants de quitter des parcs et des rues du centre-ville, bordant le tribunal fédéral, sous peine d’arrestatio­n, avant de boucler le périmètre.

Seuls une cinquantai­ne de manifestan­ts étaient présents à la mi-journée, contrairem­ent aux quelques milliers qui défilent toutes les nuits depuis l’arrivée à Portland de policiers fédéraux.

Newspapers in French

Newspapers from Canada