Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.dia.com

La dépendance à l’autre ça se soigne

Je voudrais ajouter mon grain de sel à la réponse donnée à une dame de 75 ans pour la réveiller sur le fait que son mari, par ses agissement­s et les contrainte­s qu’il lui impose, nie l’égalité des sexes.

Elle devrait réaliser que si son mari lui refuse le droit de visiter ou de recevoir ses enfants et petits-enfants, c’est parce qu’il est jaloux de la bonne relation qu’elle a avec eux, alors que lui a complèteme­nt raté la sienne avec son fils.

Comment se fait-il que rendue à 75 ans, elle ait encore besoin de l’approbatio­n de son mari pour poser un geste ? C’est certain que quand on vit avec quelqu’un il faut tenir compte de son opinion. Mais ça ne l’autorise pas, lui, à la manipuler, pas plus qu’elle, à se laisser manipuler.

Si demain était la dernière journée de vie de cette dame, attendrait-elle l’autorisati­on de son mari pour voir les êtres chers que sont ses enfants et petits-enfants, ceux qui lui tiennent le plus à coeur sur terre ?

Je vais vous raconter un fait vécu il y a quelques années. J’étais allée voir un spectacle à la Place des Arts et, à l’intermissi­on, je suis restée assise à ma place et j’avais pris mon livre pour lire. La personne assise à côté de moi m’a demandé si j’étais seule. J’ai répondu oui puisque c’était le cas. Elle m’a alors demandé comment il se faisait que j’allais au spectacle seule, et ma réponse fut « Si j’étais veuve, il faudrait que je reste chez moi parce que personne ne veut ou ne peut m’accompagne­r pour une activité ? » Ça lui a cloué le bec.

Il est grandement temps que cette dame devienne indépendan­te. Il lui reste de belles années à vivre, et à notre âge (72 ans), il est plus que temps qu’elle fasse ce dont elle a envie, ce qui lui plaît le plus. Ce n’est pas quand elle mangera les pissenlits par la racine qu’il sera temps de dire ; « J’aurais donc dû ! » Qu’elle vive donc sa vie avant de quitter cette terre, car personne ne pourra la vivre à sa place.

L.R. Pattin

La liberté, ça se gagne, et quand on ne fait rien pour préserver la sienne, on reste enfermé dans son malheur. Bien sûr que cette femme mérite la sienne. Mais comme elle préfère se soumettre aux diktats de son mari, elle doit malheureus­ement vivre avec son choix.

À bas la violence !

Je trouve effrayant ce qui s’est passé aux États-unis quand un homme noir a été tué en pleine rue par un policier qui l’a littéralem­ent étouffé en maintenant son genou sur son cou. On essaie de montrer à nos enfants d’avoir de l’empathie pour les humains qui les entourent, de quelque race, de quelque couleur ou de quelque origine qu’ils soient, et pendant ce temps-là, des adultes se permettent d’étaler leur méchanceté en public.

Je fais partie de ceux et celles qui pensent que tout le monde a le droit de vivre sur cette terre, et même si je sais que notre premier ministre ne croit pas qu’il existe du racisme systémique chez nous, moi j’y crois et je le dénoncerai toujours. Peut-être que vous allez dire que je rêve en couleur, mais je nous souhaite à tous, qui qu’on soit, la paix sur terre !

Une rêveuse éveillée

Pour vous dire à quel point je partage vos propos, voici trois pensées sur le rêve qui me ravissent. « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité. (Anonyme) Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. (Antoine de Saint-exupéry) Celui qui avance avec confiance dans la direction de ses rêves connaîtra un succès inattendu dans la vie ordinaire (N.H. Kleinbaum, Le cercle des poètes disparus).

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