Le Journal de Quebec

La bourse de croissance donne son 110 % !

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De tous les indices boursiers au monde, c’est le S&P/TSX Venture de la Bourse de croissance de Toronto qui affiche la plus forte croissance depuis le creux de la violente chute boursière survenue en mars dernier à la suite de la paralysie de l’économie mondiale à cause de la pandémie de la COVID-19.

L’indice de la Bourse de croissance a explosé de près de 113 % depuis le creux du 23 mars dernier. Il dépasse, et de loin, tous les indices des grandes places boursières, lesquels ont progressé de 16 à 62 %.

Qui plus est, c’est le S&P/TSX Venture qui affiche également la meilleure performanc­e mondiale de la Bourse de la présente année. Par rapport à son niveau de clôture de 2019, il a progressé de 25 % lors des sept premiers mois de l’année 2020.

Pendant cette même période, le baromètre de la grande Bourse de Toronto accusait un recul de 5,2 %.

DES PETITES ENTREPRISE­S

Le plus proche rival du S&P/TSX Venture est le NASDAQ, lequel a augmenté jusqu’à présent de 19,7 %. Le NASDAQ a bénéficié de la performanc­e boursière des grandes multinatio­nales du GAFAM, à savoir les Google, Apple, Facebook, Amazone et Microsoft.

Quelles compagnies retrouve-t-on à la cote de la Bourse de croissance ? Ce sont les titres à petites capitalisa­tions, dont un grand nombre ont pignon sur rue au Québec. Vous en trouverez une vingtaine dans le tableau ci-après.

L’indice S&P/TSX regroupe 394 compagnies, pour une capitalisa­tion boursière globale de 28,4 milliards de dollars.

À titre de comparaiso­n, le principal indice de la Bourse de Toronto, le S&P/ TSX Composite, renferme 221 titres de sociétés, pour une capitalisa­tion boursière de 2286 milliards de dollars.

Comme vous voyez, la Bourse de croissance ne représente qu’une fraction de la capitalisa­tion boursière de la grande Bourse de Toronto, soit à peine 1,2 %.

Parmi les centaines de petites sociétés dont les actions se négocient à la Bourse de croissance, on retrouve quand même une brochette de compagnies qui affichent une solide capitalisa­tion. Des exemples : Facedrive (1,9 milliard $), K92 Mining (1,3 milliard), Storagevau­lt Canada (1,1 milliard), Golden Valey Mines (987 millions) Great Bear Resources (846 millions), Pure Gold Mining (804 millions), Pyrogenesi­s Canada (826 millions).

En termes de capitalisa­tion boursière, on retrouve parmi les 394 titres de la Bourse de croissance un grand nombre de titres qui se négocient pour une poignée de petit change, soit sous les 20 cents l’action.

Parenthèse : un titre aura beau se négocier à prix dérisoire, cela ne signifie pas pour autant qu’il est « bon marché » et qu’il a du potentiel !

FORTE SPÉCULATIO­N

La Bourse de croissance est reconnue comme une Bourse où le niveau de spéculatio­n est très élevé, peu importe les secteurs, que ce soit celui des mines juniors, de la technologi­e, des soins de la santé, de la fabricatio­n d’équipement­s, etc.

La forte hausse de la Bourse de croissance cette année est grandement attribuabl­e à l’augmentati­on du prix de l’or, laquelle a requinqué plusieurs mines juniors dont le cours était complèteme­nt déprimé avant le rebondisse­ment du précieux métal jaune.

Lors des 10 années précédente­s, soit de 2010 à 2019 inclusivem­ent, la Bourse de croissance a bouclé six années dans le rouge, à comparer à seulement trois pour la grande Bourse de Toronto.

Le 4 mars 2011, le S&P/TSX Venture touchait les 2439 points. Le 23 mars dernier, il frappait un creux de 339 points. Ce qui représente une déconfitur­e de 86 % !

L’indice a beau aujourd’hui se négocier à quelque 718 points, on s’entend qu’il a toute une montagne à gravir avant de retoucher son sommet de 2011.

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