Au plus mauvais moment pour Perez
SILVERSTONE | (AFP) Premier pilote de Formule 1 frappé par le coronavirus, le Mexicain Sergio Perez se voit mis sur la touche au plus mauvais moment, son baquet étant actuellement convoité par Sebastian Vettel, le quadruple champion du monde allemand.
Remplacé au pied levé par l’allemand Nico Hülkenberg, il se voit ainsi privé d’une chance de défendre sa place.
Rien n’est encore signé entre Sebastian Vettel et Racing Point, anciennement connue sous le nom de Force India, mais à l’heure de la valse des baquets, les rumeurs vont bon train.
PLUS RAPIDES
Si elle n’a jamais démérité, l’écurie basée à deux pas de Silverstone ne s’est jamais battue pour les premières places, sauf à de très rares occasions. Mais, cette année, elle compte parmi les plus rapides et se retrouve 4e au classement provisoire du championnat du monde après trois courses.
Outre leur moteur déjà fourni par Mercedes, qui a gagné tous les championnats du monde sans interruption depuis 2014, les Racing Point version 2020 s’inspirent très largement de la Mercedes championne du monde l’an passé avec Lewis Hamilton.
À tel point que la rivale Renault parle de copiage pur et simple et elle a déposé une plainte auprès de la Fédération internationale de l’automobile, qui n’a pas encore statué.
Du coup, Vettel, remercié par Ferrari à compter de l’an prochain, pourrait se laisser séduire par un baquet chez les « roses », la couleur des Racing Point.
VOYAGE AU MEXIQUE
Le coéquipier de Perez est Lance Stroll, fils du milliardaire canadien Lawrence Stroll, également patron de l’écurie. Il semble très probable que, s’il faut faire de la place pour le champion du monde allemand, c’est Sergio Perez qui partira.
Vettel a affirmé jeudi que rien n’était encore fait, et le directeur de Racing Point, Otmar Szafnauer, a souligné hier qu’il ne reprochait rien à Perez.
Celui-ci s’est rendu au Mexique après le Grand Prix de Hongrie disputé le 19 juillet pour y voir sa mère, souffrante, son pays natal étant par ailleurs fortement touché par la pandémie de COVID-19.
« Il n’y a pas de clause dans son contrat qui lui impose de demander permission pour aller voir sa famille. Celle-ci est au Mexique, et ce n’est donc pas surprenant qu’il y soit retourné. C’est ce qu’il a tout le temps fait depuis qu’il conduit pour nous. Nous avons toutefois discuté de la manière dont il se rendrait là-bas et reviendrait, et il nous a dit que c’était par avion privé, donc il n’y a pas de problème avec ça », a souligné Szafnauer hier.
Quant à Perez, il ne peut que déplorer « l’un des jours les plus tristes de [sa] carrière ».