Suspendu pour 15 jours
Yvon Michel clame qu’il a été blanchi par le Tribunal de la Régie des alcools, des courses et des jeux. C’est moins évident que l’habile promoteur ne le chante sur les réseaux sociaux.
Finalement, il devient le premier promoteur de mémoire d’homme à écoper d’une suspension pour avoir nui au bon renom du sport de la boxe.
Mais Yvon Michel s’en tire devant les deux juges qui lui ont accordé le bénéfice du doute sur la présence de Hells Angels dans le périmètre réservé pour la Régie et les invités du promoteur.
La lecture du jugement de 42 pages permet de comprendre pourquoi les juges ont donné le bénéfice du doute. La preuve présentée par l’accusation comportait des trous causés par un travail bâclé des responsables de la Régie. Ils ont commis l’erreur d’accepter un plan du périmètre de sécurité incluant des sièges qu’on pouvait vendre à l’intérieur des barrières.
Avec un promoteur aussi articulé qu’yvon Michel qui a excellé dans son témoignage pour sa défense, ces lacunes ont pesé lourd au moment du jugement.
Par ailleurs, Yvon Michel a pu jeter le doute chez les juges en expliquant que Ian Pellerin de New Era n’était qu’un mandaté de GYM dans cette histoire. Les juges n’ont donc pas retenu l’accusation d’avoir agi comme prête-nom.
Cette tape sur les doigts d’un promoteur aussi expérimenté lance quand même un message de la RACJ. Vaut mieux faire attention aux fréquentations dans la boxe.
NON À NEW ERA
Par ailleurs, la Régie a convoqué Ian Pellerin et New Era à comparaître quelque part au mois de septembre. Ça fait une éternité que M. Pellerin demande un permis annuel de promoteur.
Mauvaise nouvelle pour lui, le 27 janvier 2020, la Sûreté du Québec a remis son rapport d’enquête d’habilitation sécuritaire.
Le 7 février, la Régie a appris que la recommandation de la SQ « est défavorable face à l’émission d’un permis ».