Le Journal de Quebec

Un mois de juillet « à oublier » pour les hôteliers

À Québec, certains établissem­ents présentent un taux d’occupation d’à peine 15 %

- CATHERINE BOUCHARD

Le mois de juillet est à oublier pour les hôteliers de la région de Québec. Certains peinent à atteindre un taux d’occupation de 15 % même durant les deux semaines de la constructi­on.

Même si bien des Québécois ont privilégié la Belle Province durant les vacances à cause de la pandémie, la clientèle n’est tout simplement pas au rendez-vous.

La saison est tellement tranquille que François Bégin, propriétai­re du Gîte du Vieux-port, a profité des vacances de la constructi­on pour lui-même prendre des vacances. En temps normal, il s’agit d’une des périodes les plus occupées.

« Nous n’avions jamais fait ça avant », laisse tomber M. Bégin.

« La clientèle, c’est au compte-gouttes, cette année. Nous sommes de 10 à 15 % de notre occupation habituelle », poursuit-il, précisant que, pour juillet, il a reçu tout au plus une dizaine de réservatio­ns.

M. Bégin indique faire le maximum pour attirer la clientèle.

« On a réduit nos prix, nous offrons les tarifs d’hiver, lance-t-il. On ne vit pas riche cette année. »

Malgré cette période difficile, M. Bégin dit ne pas craindre de fermeture et plutôt attendre les belles saisons à venir. Son logement est à même le gîte et il a d’autres revenus.

PERTES ÉNORMES

Même son de cloche à l’hôtel

Clarendon, sur la rue Sainte-anne, dans le Vieux-québec.

« Je m’attends à finir juillet en bas de 10 % d’occupation. Ce sont d’énormes pertes », indique le directeur général Marc-olivier Côté. À cette période de l’année, l’hôtel est habituelle­ment à près de 80 % de sa capacité. « C’est du jamais-vu », laisse-t-il tomber. Malgré des réservatio­ns qui semblent vouloir augmenter depuis mardi dernier, M. Côté estime que ce sont les régions qui sont prisées, cette année (voir autre texte).

« C’est une année à oublier pour nous, en termes d’affaires. On espérait à tout le moins 30 % d’occupation », fait-il valoir.

Après une fermeture en 2019 et une année de rêve en 2018, M. Côté s’attendait à vivre une année des plus exceptionn­elles en 2020, avant que la pandémie s’invite dans la partie.

Néanmoins, malgré ces énormes pertes, le directeur général indique qu’aucune fermeture ne guette l’hôtel. « Au contraire, nous attendons les clients patiemment », termine-t-il.

UN PEU MIEUX

L’auberge Saint-antoine se tire un peu mieux d’affaire, avec un taux d’occupation entre 30 et 40 %, selon le directeur général Guy Lombard.

« On fait mieux que ce que l’on attendait, mais ce n’est pas comme les autres années, concède M. Lombard. Mais on s’y attendait, car nous avons beaucoup de clientèle américaine et européenne habituelle­ment. »

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Marc-olivier Côté, de l’hôtel Clarendon, espère que le mois d’août sera meilleur que celui de juillet. Deux clients dans le hall du Clarendon, hier.
PHOTOS JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS
Guy Lombard, de l’auberge Saint-antoine, indique que sa saison est beaucoup moins occupée que les années antérieure­s. Marc-olivier Côté, de l’hôtel Clarendon, espère que le mois d’août sera meilleur que celui de juillet. Deux clients dans le hall du Clarendon, hier. PHOTOS JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS
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Gîte du Vieux-port
FRANÇOIS BÉGIN Gîte du Vieux-port

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