Le Journal de Quebec

Le marché du travail divisé en deux par la pandémie

L’après-crise sera profitable pour certains alors que d’autres peineront à se relever

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La pandémie a scindé l’économie québécoise en deux. 820500 emplois ont été perdus, mais certains secteurs ont, au contraire, bénéficié d’un nouvel élan.

De l’aveu même du ministre du Travail, des milliers de nouveaux chômeurs doivent songer à se réorienter après avoir perdu leur emploi en raison de la pandémie.

Parce que les perturbati­ons du virus ont eu un impact important sur l’économie du Québec, faisant passer le taux de chômage de 4,5 % à 17 % entre février et avril, Le Jour

nal présente une liste des métiers « d’avenir » et des métiers « à fuir » dans le Québec POST-COVID-19.

Avec 250 000 des emplois perdus toujours à recréer et un taux de chômage qui se situait à 9,5 % en juillet, l’objectif de cet exercice est d’aider les chômeurs et les chercheurs d’emploi à s’orienter en ces temps de changement­s.

« Il y a des personnes qui vont devoir passer d’un secteur au chômage à un secteur en besoin », admet le ministre du Travail, Jean Boulet, parlant de cette dualité comme d’une nouvelle « réalité bicéphale » dans le secteur économique.

Il cite en exemple la reprise rapide dans le secteur de la constructi­on, qui contraster­a avec l’effondreme­nt des secteurs de la restaurati­on ou de l’hôtellerie.

Ou la forte demande dans les technologi­es de l’informatio­n qui tranche avec les chambardem­ents vécus par le commerce de détail.

« Dans ces secteurs-là, il va demeurer un chômage sectoriel qui va cohabiter avec une pénurie sectoriell­e puisque dans d’autres secteurs, on va revenir rapidement à une rareté de maind’oeuvre. Ces deux phénomènes-là vont se côtoyer », croit le ministre.

LA CLÉ ? LA FORMATION

Pour le gouverneme­nt, les comités sectoriels de maind’oeuvre et autres experts s sondés par Le Journal, la formation sera l’élément-clé de la relance de l’emploi.

« La formation va être un n corridor qui va nous permettre d’aider les entreprise­s à se robotiser, à s’automati- ser, à utiliser l’intelligen­ce e artificiel­le. Ce sont t des avenues qui i vont permettre e aux entreprise­s s d’améliorer leur r productivi­té », croit t le ministre Boulet. .

D’autre part, , plusieurs secteurs s sont en négociatio­n pour accélérer l’injection n de main-d’oeuvre e nouvelle dans s le réseau avec c des programmes d’alter- nance travail-études ou des s jumelages.

BOULEVERSE­MENTS

Tous ces bouleverse­ments s pourraient donc s’avérer inté- ressants pour des chercheurs s d’emplois qui s’identifien­t à un secteur où les perspectiv­es s sont bonnes.

Les conditions de travail l pourraient notamment encore e s’améliorer dans les secteurs s « d’avenir ».

« Les organisati­ons vont devoir se dépasser pour donner le goût aux gens de travailler pour eux dans les secteurs où la demande est forte », ajoute Dominic Lévesque, président Profession­nels chez Randstad, ajoutant que le Québec est selon lui dans une position favorable pour « un retour du balancier rapide » dans les secteurs identifiés par

« IL Y A DES PERSONNES QUI VONT DEVOIR PASSER D’UN SECTEUR AU CHÔMAGE À UN SECTEUR EN BESOIN»

— Jean Boulet, ministre du Travail

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ILLUSTRATI­ONS ADOBE STOCK
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Ministre du Travail
JEAN BOULET Ministre du Travail

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