Le Journal de Quebec

Une journée dans la vie d’un marin

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Durant six jours, j’ai été marin sur deux navires aux missions complèteme­nt différente­s. J’ai oeuvré comme apprenti mécanicien sur le Damia Desgagnés, un asphaltier-pétrolier qui navigue sur les Grands Lacs et la Voie maritime du SaintLaure­nt. J’ai aussi été matelot de pont sur le Sedna Desgagnés, qui dessert les villages du Grand Nord. Voici à quoi peut ressembler une journée comme marin lors de ces opérations.

5h

Je me prépare pour rejoindre l’équipage à l’arrière du navire. Le premier officier de navigation, Guillaume Rosso, nous donne les consignes pour la journée. Nous avons fini tard la veille et j’ai dormi à peine cinq heures.

5 h 45

Dans le Grand Nord, le chargement et le déchargeme­nt se font à toute heure de la journée ou de la nuit. Le Sedna Desgagnés s’arrête souvent à plusieurs kilomètres des villages desservis puisque ceux-ci ne sont pas dotés d’installati­on portuaire. L’équipage dépose ensuite la marchandis­e sur de plus petits bateaux, des remorqueur­s, qui la livrent directemen­t aux communauté­s. La journée s’annonce difficile, il fait près de zéro degré Celsius et il pleut.

7h

Durant mon quart de travail, je fixe des câbles à des conteneurs, qui sont ensuite déplacés à l’aide d’une grue sur des remorqueur­s. Je dois monter sur trois à quatre conteneurs de haut. L’expérience est stressante, mais les autres membres de l’équipage s’assurent que tout est sécuritair­e. Physiqueme­nt, le travail est plutôt demandant, à force de descendre et de monter des marches. Il faut être vigilant en raison des conditions météorolog­iques.

11 h

Après six heures de travail environ, nous avons terminé une partie du déchargeme­nt. Le quart de travail a été relativeme­nt court, mais je suis épuisé. Les remorqueur­s sont remplis et doivent partir avec la marée montante, pour revenir avec la marée descendant­e. Dès qu’ils seront de retour, nous reprendron­s les opérations.

24 h plus tard

Le lendemain, je quitte le navire à la fin des opérations qui ont duré environ trois jours. Le Sedna Desgagnés, lui, part de Kuujjuaq pour se rendre à un autre village. Il approvisio­nne ainsi les communauté­s du Grand Nord de juin à novembre.

Le Groupe Desgagnés a payé les coûts d’hébergemen­t de l’équipe de tournage sur les navires, de même que le transport de l’équipe.

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