Recul historique du PIB du Canada
OTTAWA | (Agence QMI) L’économie canadienne a reculé, comme on l’anticipait, à un niveau historique (-11,5 %) au deuxième trimestre en raison notamment des mesures prises un peu partout pour limiter la propagation de la COVID-19, a fait savoir Statistique Canada hier.
Le recul de 11,1 % observé pour cette période de trois mois suit celui de 1,9 % du premier trimestre. « En taux annualisé, le PIB réel a reculé de 38,7 % au deuxième trimestre », a-t-on précisé.
À titre de comparaison, le PIB réel aux États-unis a diminué de 31,7 %.
Il s’agit de la baisse la plus prononcée depuis le début de la collecte des données trimestrielles en 1961, a précisé l’agence.
Ainsi, la plupart des composantes du PIB ont connu une baisse record au deuxième trimestre. C’est le cas des dépenses des ménages (recul de 13,1 %), conséquences des importantes pertes d’emplois, de la fermeture des magasins et des restaurants ou encore des restrictions de voyage et d’activités touristiques.
L’agence note aussi de fortes baisses des volumes des exportations (-18,4 %) et des importations (-22,6 %) puisque les principaux partenaires commerciaux du Canada (les États-unis, la Chine et la plupart des pays d’europe) ont eux aussi fermé les usines de production, fermé leurs frontières au tourisme et réduit les voyages non essentiels.
LE PIRE EST PASSÉ
« Selon toute vraisemblance, le pire est derrière nous et toute l’attention est maintenant tournée vers le déconfinement et la récupération de l’économie canadienne », a souligné Benoit P. Durocher, économiste principal du Mouvement Desjardins dans une note publiée hier.
Ce dernier est d’avis que « la récupération de l’économie canadienne va bon train » même s’il y a plusieurs incertitudes qui persistent et que la reprise demeure très inégale au sein des différents secteurs d’activité.
Par ailleurs, Statistique Canada a rapporté un PIB réel en hausse de 6,5 % en juin, après avoir enregistré une hausse de 4,8 % en mai.
« Bien que les hausses notées en mai et en juin aient en partie compensé les baisses enregistrées en mars et en avril, l’activité économique s’est établie à environ 9 % en deçà du niveau observé en février, soit avant la pandémie. »