Le Journal de Quebec

L’état de ma fille m’inquiète

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.dia.com

Ma fille et son conjoint ont deux superbes garçons de cinq ans et trois ans et demi. Depuis son premier accoucheme­nt, ma fille a abandonné une carrière en droit parce que le travail était trop prenant pour la jeune maman inexpérime­ntée qu’elle était. Son conjoint était d’accord, précisant que ce serait temporaire, vu la grosse perte d’argent que ça représenta­it.

Puis elle s’est de nouveau retrouvée enceinte. Pas question donc de retourner au boulot, vu que même si elle avait pris de l’expérience avec le premier, deux enfants en bas âge, ça pesait lourd sur ses épaules. Quelques mois après l’accoucheme­nt, son ancien bureau lui a offert un travail qu’elle a refusé, contre l’avis de son conjoint. Son explicatio­n à ce refus était qu’elle faisait un blocage face à sa profession.

Depuis ce temps, on dirait qu’elle s’est éteinte. Elle accomplit correcteme­nt son travail auprès de ses enfants, mais on dirait que le coeur n’y est plus. Son couple bat de l’aile, et j’ai même soupçonné un temps qu’ils ne s’aimaient plus, car ma fille s’est mise à avoir des idées suicidaire­s.

J’ai bien tenté de la soutenir de mon mieux, mais comme son conjoint la délaisse pour cause de mauvaise humeur constante, elle a commencé à boire plus que de coutume. Elle prétend que les effets de l’alcool lui permettent de traverser cette mauvaise passe avec plus de facilité. Je ne sais plus quoi faire pour lui venir en aide. Je pense que si mon gendre ne la harcelait pas autant pour participer au soutien financier de la famille, ce serait moins dur pour elle qui ne se sent pas du tout prête à retourner sur le marché du travail. Comment aider ma fille sans nuire à ce jeune couple en déroute?

Une mère déchirée

Ce que vous me décrivez des symptômes de votre fille, et le fait que le tout se soit déclenché à la suite de son premier accoucheme­nt, me fait penser qu’elle ferait une dépression post-partum qui ne s’est jamais résorbée puisqu’elle a eu ses deux enfants à la suite l’un de l’autre.

Ce qui me semble plus grave, ce sont ses idées suicidaire­s qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère. Sans compter sa consommati­on d’alcool qui vient lui apporter un soulagemen­t momentané, mais qui après coup, la plonge encore plus dans son trouble psychique. Et pour compléter le portrait, il y a l’insistance de son conjoint pour qu’elle retourne travailler qui vient ajouter à son trouble.

Je ne pense pas qu’elle pourra se sortir de ça sans une aide psychologi­que intensive. Il faudrait la forcer à voir un médecin rapidement pour obtenir les soins requis par son état.

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