L’explosion d’un véhicule blesse un homme à Sainte-foy
La fuite d’une bouteille de gaz dans l’habitacle serait en cause
Un homme dans la trentaine de Québec peut s’estimer chanceux d’être en vie à la suite de la spectaculaire explosion d’une voiture qui lui a infligé d’importantes blessures.
Les services d’urgence ont reçu plusieurs appels à 7 h 24, hier matin, à propos d’une déflagration entendue dans le stationnement d’un immeuble à logements de la rue Dijon dans le secteur de Sainte-foy.
« J’ai entendu un gros boum, puis quelqu’un qui hurlait de douleur, décrit Marie-pierre Michaud, une témoin. Je suis sortie sur mon balcon et j’ai vu qu’il y avait un feu. […] C’était stressant. »
DES DÉBRIS PARTOUT
L’explosion aurait eu lieu après que la victime eut ouvert de l’extérieur la porte arrière de son véhicule stationné. Un incendie s’est ensuite déclaré, consommant entièrement le véhicule et atteignant une voiture voisine, qui a brûlé partiellement.
Des débris ont été projetés à plusieurs mètres, endommageant encore d’autres automobiles. Le toit du véhicule incendié a même été propulsé au-dessus d’une haie de cèdres pour atterrir sur un terrain voisin.
Le trentenaire a été conduit à l’hôpital pour des blessures « majeures » notamment au haut du corps, mais sa vie ne serait pas menacée. Il était conscient à l’arrivée des secours.
Des outils, dont un réservoir de gaz inflammable sous pression, se trouvaient dans l’habitacle. Selon les pompiers, le réservoir aurait fui à l’insu de la victime possiblement durant la nuit, créant une accumulation de gaz à l’intérieur.
Quand l’homme a ouvert la porte, il y a eu apport d’oxygène, puis une « source d’ignition » aurait servi de bougie d’allumage. Cette source pourrait être liée à une manipulation banale, par exemple le simple fait d’activer la lumière du plafond ou de déposer un objet contre un autre, créant de la friction.
« Ce n’est pas le réservoir qui a explosé, c’est vraiment le gaz qui a créé cette déflagration-là. [...] Un gaz inflammable sous pression, il faut que ce soit entreposé dans des endroits ventilés, ça, c’est sûr et certain », a affirmé Alexandre Lajoie, porte-parole du Service de protection contre l’incendie de Québec (SPCIQ).
ENQUÊTE
L’enquête des policiers et des pompiers permettra d’éclaircir les faits. Au passage du Journal, un périmètre était formé et la police tentait d’établir si une incidence criminelle pourrait être en cause même si à première vue, l’événement serait purement accidentel.
Les enquêteurs voudront notamment déterminer la nature du gaz qui était présent et si son entreposage était réglementaire. Il pourrait s’agir d’un gaz s’apparentant au propane comme de l’acétylène, une substance qui sert notamment à faire des travaux de soudure.