Le Journal de Quebec

Il y a près de 1000 curés en moins depuis 2014

- HUGO DUCHAINE

Le nombre de prêtres a chuté de 25 % ces dernières années au Québec, alors que la province a perdu près de 1000 d’entre eux depuis 2014, selon la Conférence des évêques catholique­s du Canada.

Le Québec comptait 2340 curés en 2018, les dernières données disponible­s de l’organisme. Ils étaient cependant 3102 en 2014.

« Il y a une grosse pénurie, c’est sérieux », remarque le recteur du Grand Séminaire de Montréal, Guy Guindon.

Depuis 10 ans, ce prêtre compte sur un nombre stable, mais insuffisan­t, d’une vingtaine de séminarist­es menant à deux ou trois ordination­s en moyenne par année.

AFRIQUE ET TAHITI

Plus de 200 étudiants pouvaient fouler le Grand Séminaire il y a plus de 60 ans.

Le danger de la pénurie est que les prêtres se promènent d’une paroisse à l’autre et ont moins de temps pour être près des gens, déplore-t-il.

Comme bien des corps de métier, l’église catholique doit elle aussi miser sur l’immigratio­n pour gonfler ses rangs, notamment grâce à des prêtres de l’afrique de l’ouest.

De nouveaux séminarist­es à Montréal viennent même d’aussi loin que de Tahiti, une île de la Polynésie française située dans l’océan Pacifique.

PLUS MODESTE

C’est d’ailleurs pour refléter cette Église plus modeste que le Grand Séminaire a quitté sa vaste demeure historique de la rue Sherbrooke pour une ancienne résidence de soeurs de l’arrondisse­ment de Rosemont– La Petite-patrie.

M. Guindon vante les mérites pour les futurs prêtres de se retrouver dans un secteur avec une vie de quartier et des familles, par exemple. Dans le nouveau bâtiment, ils participen­t aussi aux tâches de la maison, comme les repas, la vaisselle et le ménage.

« C’est une vie qui ressemble à tous les étudiants », dit-il.

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