Cafouillages en série en éducation
Après de nombreux cafouillages au printemps et plusieurs mois de pause, on pouvait s’attendre à ce que la rentrée dans les écoles publiques se passe dans l’ordre. Il fallait être bien naïf.
En plein début de crise, le ministre Jean-françois Roberge a multiplié les faux pas, parlant notamment de vacances parce qu’il fallait fermer les écoles deux semaines.
Puis, à défaut de directives claires et précises, de nombreux jeunes ont dû se contenter d’un enseignement très inégal, qui a beaucoup souffert de la comparaison avec l’enseignement au privé.
Pour finir, les jeunes du secondaire ont été laissés pour compte, tout comme les élèves de l’éducation aux adultes, dont plusieurs sont des jeunes qui risquent de décrocher. On repassera pour la motivation.
NOUVEAU TOLLÉ
Il était permis de penser que le ministère allait ajuster le tir et s’organiser pour l’automne. Au lieu de ça, le ministre a provoqué un nouveau tollé, jeudi, en annonçant la suspension jusqu’à nouvel ordre des programmes sports-études. Le premier ministre a dû reculer, hier, mais le manque de cohérence dans les consignes n’en est pas moins damnant.
Puis, à Québec, on a appris vendredi que quatre écoles secondaires reportent carrément la rentrée au 8 septembre parce que les directives ministérielles n’étaient pas claires, dit-on. Prises de court, les directions sont forcées de revoir toute l’organisation des groupes pour satisfaire les exigences sanitaires.
Les élèves se sont présentés cette semaine pour recevoir leur horaire, pour apprendre que finalement, ce ne serait pas pour la semaine prochaine. Quel mauvais message on envoie aux jeunes. Quel bazar !
DES REGRETS
Jamais je n’aurais pensé regretter un jour d’avoir choisi l’école publique plutôt que privée alors que financièrement, nous étions en mesure de nous permettre les deux options. Comme bien des parents déçus, c’est pourtant ce que je vis depuis le printemps.