À vélo jusqu’au boulot
Alors que la routine reprend son cours, le désir d’être plus écolo, d’éviter le trafic, d’économiser, d’être plus performant ou de garder la forme vous incitera peut-être à enfourcher votre vélo en destination du boulot! Pour vous initier à ce mode de transport actif, voici quelques conseils partagés par des personnes qui l’ont adopté.
Les journées de congé sont idéales pour franchir une première fois à vélo le parcours reliant la maison au boulot. « Le plus simple est de choisir un jour de beau temps, pas trop froid et pas trop chaud. Une journée où il n’y a pas de contraintes familiales, comme devoir faire un arrêt à la garderie ou aller au match de soccer », indique Annick Gonthier, directrice de Mobili-t, qui se rend au travail à vélo 12 mois par année. Ces premières sorties permettront de bien planifier le circuit à emprunter, puis de l’apprivoiser tranquillement, en se remémorant les règles de la sécurité à vélo de la SAAQ.
LE BON PARCOURS
L’exploration du parcours est l’occasion de repérer les feux de circulation, les sections exemptes de pistes cyclables et les obstacles à franchir, d’observer l’état de la chaussée, le dénivelé, le trafic automobile, la présence de piétons et d’autres cyclistes, etc., pour choisir le chemin qui conviendra le plus à notre degré de confiance et à notre condition physique. Le tracé le plus court n’étant pas nécessairement toujours le meilleur.
Éric Gauthier, bénévole à la Coop Roue-libre depuis 2011, qui se rend à vélo partout en ville peu importe la saison, conseille de se pratiquer « une, deux ou même trois fois, dans les deux
sens>> et dans les mêmes conditions routières que lors d’une journée de travail, avant de se rendre officiellement à vélo au boulot. De plus, Félix Bouchard, étudiant en génie mécanique qui pédale quotidiennement pour aller à l’université Laval, suggère de ne pas voyager à vélo tous les jours de la semaine au début, pour nourrir sa passion de façon graduelle et ne pas se décourager. Par ailleurs, un collègue cycliste accepterait certainement de partager son expérience en accompagnant un débutant lors de ses premières randonnées.
BIEN ÉQUIPÉ, BIEN PRÉPARÉ
Pour s’initier au vélo-boulot, il n’est pas nécessaire de se procurer un vélo de route à 2000 $, estime Mme Gonthier. Une bicyclette usagée en bon état, dotée des équipements de visibilité et de sécurité exigés par la SAAQ, confortable et ajustée à la taille de son propriétaire, le mènera à bon port.
S’assurer qu’il y a bien un endroit pour ranger son vélo rendu à destination est indispensable et posséder un cadenas en « U » pour le verrouiller découragera les voleurs. Et si l’employeur met une douche et des casiers à la disposition de ses employés, ceux-ci seront encore plus motivés à pédaler. Ça ne coûte rien de demander, surtout que les bienfaits du transport actif sur la performance au travail et le bien-être des employés sont bien réels.
Idéalement, il est préférable de préparer ses vêtements de rechange, sa trousse pour la douche, sa gourde et son lunch la veille, pour ne pas être trop pressé de partir le matin. Mieux encore, M. Gauthier conseille de partir plus tôt, pour être certain d’arriver à l’heure. Et surtout, de ne pas pédaler en étant trop chargé.
Pour transporter ses effets personnels, ses dossiers et son ordinateur, il existe une multitude de sacs à dos et de sacoches s’installant sur des supports. L’important est de s’assurer qu’ils soient imperméables, car une averse inopinée est vite arrivée. Puis « quand vous aimerez ça au point de vous rendre au travail à vélo même quand il pleut et qu’il fait froid », prévoit M. Bouchard, l’installation de garde-boue, puis le port de vêtements et de chaussures à la fois imperméables et ventilés rendront l’expédition plus agréable.
Posséder quelques connaissances en mécanique et apporter des outils pour se débrouiller en cas de pépin pourraient aussi s’avérer bien utile. La Coop Roue-libre accompagne également les cyclistes dans la réalisation de réparations de base ou dans les tâches d’entretien.