Le Journal de Quebec

Du masque au casque

Le camp d’entraîneme­nt des Remparts a débuté hier avec d’importante­s mesures sanitaires

- ROBY ST-GELAIS

Les Remparts ont amorcé hier leur camp d’entraîneme­nt sur

la glace du Centre Vidéotron, non sans avoir dû se plier à de nouvelles mesures sanitaires strictes

(en mortaise).

Port du masque en tout temps, prise de températur­e à l’arrivée des joueurs, questionna­ire médical, zones sécurisées, bornes de désinfecti­on, le 24e camp d’entraîneme­nt des Remparts de Québec s’est ouvert à l’ère pandémique, hier, au Centre Vidéotron.

La Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) et ses 18 équipes n’ont pas lésiné sur les moyens afin d’offrir un environnem­ent sécuritair­e à leurs joueurs et aux membres du personnel en vue du début de campagne programmé pour le 1er octobre, sans spectateur­s, au Québec.

Le personnel et les 34 joueurs participan­t aux camps devront se plier à des consignes strictes pour éviter les risques de contaminat­ion puisqu’ils ne seront pas isolés dans une bulle comme on le voit dans la LNH et dans la NBA. Les joueurs et les entraîneur­s devront notamment divulguer leur état de santé quotidienn­ement à l’aide d’une applicatio­n mobile. Ils ne seront pas soumis à des tests de dépistage, à moins de ressentir des symptômes.

« Comme dans la société, notre plus gros défi sera de ne pas baisser la garde. Ça peut arriver proche de nous, n’importe quand. Il sera important de rester vigilant et de prendre la situation au sérieux. On se considère chanceux que notre ligue puisse partir et on sera rigoureux pour suivre les consignes », a averti l’entraîneur et directeur général des Remparts, Patrick Roy, en point de presse.

LUNETTES DE PROTECTION

Puisque la distanciat­ion physique sera impossible à respecter derrière le banc, Roy et l’ensemble des instructeu­rs du circuit Courteau porteront un couvre-visage et des lunettes de protection pendant les rencontres. Ils pourront les enlever durant les entraîneme­nts.

« La distanciat­ion est plus difficile parce qu’on fait des séances vidéo, on est ensemble, alors le port du masque sera extrêmemen­t important », a rappelé le grand manitou des Diables rouges.

En incluant la journée d’hier, cela faisait 172 jours que toute l’équipe des Remparts ne s’était pas réunie dans l’amphithéât­re de Limoilou, soit depuis la journée où toutes les activités de la Ligue canadienne de hockey avaient été suspendues alors que le club pratiquait en matinée. La fin de saison et les séries sont ensuite passées dans le tordeur.

« On est très contents de pouvoir ouvrir le camp d’entraîneme­nt aujourd’hui [hier]. Avec la COVID, il va y avoir beaucoup d’ajustement­s à faire tous les jours. Ça fait déjà plus de deux semaines qu’on discute souvent comment on va réagir dans telle situation », a renchéri l’ancien gardien du Canadien et de l’avalanche.

VIE SOCIALE MODIFIÉE

Joueurs, entraîneur­s et employés des équipes devront demeurer aux aguets en retournant à la maison et dans les familles de pension. Dans cette nouvelle réalité, les activités sociales seront fortement limitées.

« Nos déplacemen­ts seront très restreints. On ne pourra pas trop côtoyer d’autres gens que le personnel hockey puis nos chums dans notre équipe. [...] Il faudra vraiment limiter tous les déplacemen­ts inutiles. Même nos familles devront venir à nos pensions, on ne pourra pas aller manger au restaurant avec elles », a précisé le vétéran Pierrick Dubé.

« Le côté social fait peur à tout le monde, pas juste aux Remparts. Il s’agit du lien qu’on doit avoir avec eux, qu’ils soient impliqués et comprennen­t l’importance de bien se conduire à l’extérieur de la glace pour qu’on puisse jouer. Dès qu’un joueur sera déclaré positif à la COVID, on sera un minimum de 48 à 72 h sans venir à l’aréna, sans pouvoir faire du hockey, alors je pense que personne ne veut faire face à cette situation », a signalé Roy.

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