Une écoute influencée par la COVID
La pandémie a forcé la réorganisation du quotidien de bien des gens. Ce changement s’est reflété dans les habitudes d’écoute de la radio, mais aussi dans ce que le public avait envie d’entendre.
« Il semble y avoir moins de gens le matin », souligne Jean-pascal Lemelin, d’énergie et Rouge.
Le directeur musical a ressenti un besoin, cet été, pour les chansons souvenirs. « Les gens étaient à la recherche de familiarité, de confort, de sécurité », explique-t-il.
À Rythme FM et The Beat, Étienne Grégoire souligne le besoin d’entendre de la musique festive. « On a senti que les gens avaient besoin, à certains moments, de divertissement, de quelque chose de léger, de plus festif. »
Sur la plateforme Ohdio, l’application musique de Radio-canada, les listes d’écoute de méditation et de relaxation ont connu de fortes hausses, note la directrice générale Radio, Audio et Grand Montréal chez Radio-canada, Caroline Jamet. « La musique est un moyen extraordinaire pour calmer l’anxiété », a-t-elle commenté.
UN AUTOMNE TRANQUILLE
Avec un calendrier de sorties complètement chamboulé par la pandémie, l’automne s’annonce plus tranquille qu’à l’habitude pour les intervenants radiophoniques questionnés par Le Journal.
« Il n’y a pas grand-chose sur le radar, souligne Étienne Grégoire. On apprend les nouveautés à la dernière minute. »
À ICI Musique, on surveille cet automne les sorties de Laurence Nerbonne, Pierre Kwenders et The Brooks, entre autres.
Sinon, doit-on surveiller le phénomène de la K-pop, musique sud-coréenne qui compte de plus en plus d’adeptes dans le monde ? Les radios se mouillent à peine pour l’instant, puisque la K-pop est aimée par un public très jeune qui écoute moins la radio traditionnelle.
« J’ai commencé à jouer BTS à The Beat, souligne le directeur musical de la station. On s’est dit que si on mettait ça en ondes, on allait plaire à la maman de l’ado qui écoute ça, donc une portion de notre public. »