Il y aura aussi une 2e vague de vaccins
La firme IMV, basée à Québec et à Halifax, souhaite en faire partie
Il n’y a pas que la pandémie qui connaîtra deux vagues. Si les premiers vaccins à voir le jour aideront à atténuer la pandémie, il y aura aussi une deuxième génération de vaccins mieux optimisés, anticipe le grand patron D’IMV.
La compagnie biopharmaceutique, basée à Québec et à Halifax, espère lancer les essais sur les humains de son propre candidat-vaccin contre la COVID-19 d’ici la fin de l’année, ce qui la place plutôt au milieu du peloton de cette « course » pour la découverte d’un vaccin.
Les entreprises les plus avancées à l’heure actuelle ont fait le choix de technologies qui permettaient d’aller vite, mais qui ne garantissent pas nécessairement la plus grande efficacité, soulève le chef de la direction D’IMV, Frédéric Ors.
« Ce ne seront peut-être pas les meilleurs vaccins, mais ça va nous permettre, peut-être, de réduire l’intensité de la crise, ou de passer au travers. Éventuellement, il va falloir des vaccins qui délivrent la meilleure proposition possible », dit-il, en entrevue avec
APPROCHE « COMPLÉMENTAIRE »
« Nous, on n’est vraiment pas dans cette course-là, on est dans une course qui est un peu différente, qui est : comment est-ce que l’on peut développer un vaccin contre le coronavirus qui, sur le long terme, va offrir une bonne vaccination pour la population ? » poursuit l’ancien de Medicago.
Ce qui compte depuis le début pour son équipe, c’est « [d’]apporter quelque chose de plus » que les autres, insiste M. Ors.
Ce « quelque chose de plus », c’est une expertise dans le développement d’immunothérapies contre le cancer et de technologies visant à stimuler le système immunitaire affaibli des personnes âgées et malades.
Le candidat-vaccin D’IMV contre le coronavirus, le DPX-COVID-19, bénéficie de cette expertise et porte justement l’espoir d’un vaccin dont l’effet serait plus grand et plus durable pour cette catégorie de personnes.
« On n’est pas dans la course pour être les premiers. Nous, on est dans une course pour développer un vaccin qui pourrait avoir une efficacité supérieure chez les personnes âgées et les gens immunosupprimés et, aussi, qui pourrait avoir une plus longue durée de protection », résume Frédéric Ors.
« Je vois ça comme tout à fait complémentaire avec une autre approche qui dit que l’on a besoin des vaccins le plus rapidement possible », affirme-t-il.
BIENTÔT LES ESSAIS CLINIQUES
IMV, société basée à Québec et à Halifax, a indiqué jeudi qu’elle a encore besoin de quelques semaines avant d’entamer les tests sur les humains, afin de terminer des études précliniques. Les phases 1 et 2 des essais cliniques seront combinées, ce qui accélérera le processus.
La compagnie a reçu récemment la confirmation d’un nouveau soutien financier fédéral de 5,4 millions de dollars, portant à 10 M$ l’aide fédérale fournie pour son projet de vaccin contre le coronavirus.
De plus, une entente avec un partenaire mondial pourrait lui permettre de produire des millions de doses de son vaccin à partir de deux sites de production supplémentaires en Inde et en Europe.