L’AFRIQUE ET L’EUROPE DU NORD DANS LES PLANS
La famille Pasche continuera-t-elle son odyssée à travers le monde encore longtemps?
« Pour le moment, nous n’avons pas l’intention d’arrêter, mentionne Xavier. On profite du moment présent et nous sommes heureux. On ne serait pas capables d’arrêter demain. On aimerait se rendre en Afrique et en Europe du Nord, deux endroits où nous ne sommes jamais allés. Nous avons eu besoin d’un an pour préparer notre projet. Nous aurons aussi besoin d’un an pour se préparer à une vie sédentaire, ce qui amènera des arrêts plus longs et une réflexion sur nos projets. Si les filles se tannent, on va changer de vie. »
Ça ne semble pas sur le point de se produire. « Après un arrêt de cinq mois après la naissance de Fibie, Nayla nous a demandé à quel moment nous allions repartir à vélo et qu’elle voulait aller camper, raconte Xavier. Ce fut génial de réaliser son intérêt pour la découverte. Il faut trouver un équilibre. Si c’est plus facile pour nous avec le frigo à proximité, notre éducation classique dans une maison et la possibilité de travailler davantage sur nos projets d’écriture, ce n’est pas évident pour Nayla. »
BIEN ACCUEILLIS EN SASKATCHEWAN
La pandémie a toutefois amené un questionnement. « Cet été à Calgary, nous avons hésité à repartir. Nous avons eu des discussions si ça valait la peine de continuer dans les circonstances. Le partage est au coeur des quatre thèmes importants de notre projet et ça devient plus difficile en raison des contraintes sanitaires. »
« Dans les Prairies, les gens ont été incroyables. En raison de la chaleur, on plantait notre tente sous un arbre chez le paysan. On prenait le café le matin et on partageait la bière le soir. On mise aussi sur le service de réseautage social Warm Showers qui est disponible pour les personnes qui font du cyclotourisme. En Malaisie, nous avions un grand appartement et c’est nous qui accueillions les cyclotouristes de passage. »
INSPIRATION
Si le partage est un des grands axes du projet, il en va de même pour l’inspiration. « Par le biais de nos nombreuses conférences et de notre livre Les Nomades au coeur des éléments, on souhaite inspirer les gens à vivre leurs rêves. Pas besoin que ça soit sur un vélo. On peut trouver plein d’excuse pour ne pas réaliser ses rêves. Le premier pas est le plus dur. »
Guy Labrecque est un témoin privilégié du parcours remarquable de la famille Pasche. En voyage en Malaisie en 2017 pour trois mois alors que les Suisses prenaient une pause après la naissance de leur deuxième enfant, les deux familles logeaient dans la même tour d’habitation où elles ont développé une belle amitié parce que leurs filles aînées jouaient ensemble.
« Nous ne sommes qu’une page dans leur grand livre, image Labrecque qui est le responsable du suivi académique au sein du programme du Rouge et Or de l’université Laval. Leur parcours est inspirant. Leur capacité d’adaptation et la confiance qu’ils ont dans l’étoile de la vie sont remarquables. C’est inspirant aussi de voir la croissance de leurs enfants dans un bel équilibre. À 7 ans, Nayla possède un coffre d’outils fort différent des enfants de son âge. »
Hasard ou pas, Labrecque a couru son premier marathon à vie le 4 octobre dernier afin de récolter des fonds pour offrir des bourses aux étudiants-athlètes du Rouge et Or.