La normalité seulement en 2022
Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, entrevoit un retour à une « certaine normalité » dans la sphère économique en 2022.
C’est ce qu’il a indiqué hier lors d’une séance de la commission des finances publiques à l’assemblée nationale.
« Disons qu’il y aura une certaine normalité, certainement à partir de 2022. Pis là, je veux faire attention, je ne suis pas convaincu que ça implique le retour des croisières à Québec, on verra », a-t-il répondu lorsque questionné par le porte-parole de Québec solidaire en matière de finances, Vincent Marissal.
Selon lui, la mise au point de remèdes pour lutter contre la COVID-19, une intégration des saines pratiques sanitaires par l’ensemble des citoyens et, peutêtre, l’arrivée d’un vaccin pourraient notamment mener vers cette situation plus normale.
PAS UNE PRÉVISION
Il a toutefois précisé qu’il ne s’agissait pas d’une prévision concernant l’état de la pandémie dans la province.
Ce retour à une « certaine normalité » pourrait aussi se faire dans une économie transformée puisqu’il y a « des secteurs qui sont affectés de façon beaucoup plus permanente », a indiqué le ministre des Finances.
Une fois la situation stabilisée, Québec pourra alors tabler sur un scénario afin de retrouver l’équilibre budgétaire à l’horizon 2025-2026.
« Ce que j’évoque, c’est que normalement on devrait être dans des conditions plus normales. Il y aura eu des déficits importants. À partir de 2022-2023, on sera face à un déficit structurel qu’on devra résorber », a-t-il expliqué.
D’ici là, le retour au confinement pour des secteurs de l’économie pourrait se traduire par un taux de croissance moins élevé que le chiffre de 6 % évoqué précédemment pour l’année 2021, a indiqué
Eric Girard.
En juin dernier, le ministre des Finances avait évalué le coût total de la pandémie à 6,6 milliards $, dont 2,3 milliards $ cette année seulement pour s’approvisionner en masques, blouses et gants de protection.
Il avait alors indiqué que l’année financière devrait se conclure par un déficit estimé alors à 14,9 milliards $, ce qu’il a réaffirmé en septembre dernier.