LA LISTE DES ÉCLOPÉS EST LONGUE
Pas moins de sept joueurs ont déjà raté au moins cinq rencontres en raison de blessures
Thierry Henry a déploré la semaine dernière qu’il était difficile de s’entraîner correctement sur le plan tactique puisqu’il n’avait pas assez de joueurs, et on ne peut pas le blâmer.
Son équipe, comme plusieurs autres dans la MLS cette saison, est aux prises avec une hécatombe qui engorge l’infirmerie.
La semaine dernière, Henry n’avait même pas 22 joueurs sous la main pour faire un match simulé à l’entraînement.
Et c’est sans compter qu’il lui est même arrivé d’habiller trois gardiens juste pour avoir un nombre acceptable de joueurs sur le banc.
LONGUES ABSENCES
Jusqu’à maintenant, le Bleublanc-noir compte sept joueurs qui ont raté un minimum de cinq matchs en raison d’une blessure. Dans une saison qui comptera 23 parties, c’est énorme.
Et c’est sans compter les blessures à Jukka Raitala et Lassi Lappalainen qui sont survenues juste avant l’arrêt des activités, en mars dernier, ce qui leur a laissé le temps de récupérer.
Mais Lappalainen rejoindra cette liste puisqu’il a déjà raté trois rencontres à la suite d’une blessure à l’épaule et comme celle-ci a nécessité une intervention chirurgicale, il ratera aussi les quatre dernières rencontres de la saison.
Il ne serait pas étonnant de voir le nom de Rod Fanni rejoindre cette liste, lui qui est sorti en civière après s’être blessé à l’ischiojambier contre la Nouvelle-angleterre la semaine dernière.
ATYPIQUE
La configuration atypique de cette saison y est certainement pour quelque chose si l’on considère que les équipes ont pratiquement connu deux camps d’entraînement, un en janvier et février, et un autre en juillet avant le tournoi de reprise.
Qui plus est, Thierry Henry a souvent martelé que son équipe était sans doute prête à reprendre l’action à Orlando cet été puisqu’elle a été la dernière à obtenir l’autorisation de reprendre l’entraînement.
Les athlètes professionnels sont généralement des bêtes d’habitudes et de routine, alors une saison comme celle-ci est certainement dure sur le corps.
Et c’est sans compter que les joueurs se sont peu entraînés dans leur contexte normal au Centre Nutrilait, ce qui ajoute certainement à la lourdeur de 2020.
RYTHME DE FOU
Lors des saisons précédentes, le rythme d’entraînement imposé par le préparateur physique Robert Duverne avait été montré du doigt pour expliquer les nombreuses blessures.
Cette année toutefois, on peut facilement présumer que le rythme de fou imposé par le calendrier modifié de la MLS est en grande partie responsable de la situation actuelle.
Ce n’est pas pour rien que si l’on se fie au rapport médical de la ligue, la plupart des clubs ont quatre ou cinq blessés.
Si certains s’en tirent mieux avec seulement deux absents, des équipes sont moins épargnées, comme le Toronto FC qui compte pas moins de sept blessés et D.C. United, qui en a six.
MATCHS RAPPROCHÉS
Depuis la reprise, le 25 août, les matchs se succèdent à un rythme affolant, et tout ça en restant pratiquement toujours à l’hôtel puisque l’équipe s’est installée dans le New Jersey à compter de la mi-septembre.
Il y a d’abord eu une séquence de trois matchs en huit jours entre le 25 août et le 1er septembre. Puis l’équipe a disputé six rencontres en 19 jours entre le 9 et le 27 septembre, incluant un aller-retour à Vancouver suivi d’un match quatre jours plus tard.
Par la suite, l’impact a joué cinq fois en 15 jours entre le 3 et 17 octobre avant de renter à Montréal quelques jours.
Et pour conclure la saison, l’équipe jouera quatre autres fois en 16 jours entre le 24 octobre et le 8 novembre.
On peut donc comprendre qu’en plus d’être à bout de souffle, les joueurs sont au bout de leurs ressources physiques, d’autant qu’avec les blessures, il y a peu de rotation dans l’effectif. C’est un cercle vicieux.