Le Journal de Quebec

Des impacts durables

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN

La fermeture des salles de spectacles en zone rouge pourrait avoir des impacts pour les prochaines années en humour. Privés d’endroits où jouer, et sans possibilit­és de revenus pour les prochains mois, de jeunes humoristes risquent d’abandonner cette carrière pour de bon, craignent différents observateu­rs questionné­s par Le Journal.

« C’est choquant de parler de se réinventer, mais les petites bibittes créatives continuent de créer différemme­nt », mentionne Marilou Hainault, qui gère les carrières d’humoristes établis, comme François Bellefeuil­le et Simon Gouache, mais aussi de ceux dits « de la relève » comme Michelle Desrochers et Léa Stréliski.

« Une jeune comme Michelle Desrochers a eu les émissions Le prochain stand-up et Roast Battle : Le grand duel qui l’ont gardée active dans les dernières semaines et d’autres émissions vont continuer de l’occuper tout l’automne. […] Il y a d’autres manières de faire de l’argent. Les artistes peuvent toucher à la télé, à la radio. Il y a même certains podcasts, comme Ohdio et QUB, qui paient. »

À Juste pour rire, Patrick Rozon remarque que les diffuseurs télé ont une écoute plus active en ce moment pour les propositio­ns d’émissions d’humour.

« Les séries télé ont été arrêtées pendant trois ou quatre mois et les diffuseurs sont en manque de contenu. Il y a des possibilit­és de présenter des shows. L’humour est en vogue. »

PRÉOCCUPÉ PAR L’AVENIR

Au Bordel Comédie Club, le copropriét­aire Charles Deschamps est aux premières loges pour voir la relève de l’humour, depuis les cinq dernières années. Et le récent reconfinem­ent le préoccupe pour l’avenir de son milieu.

« Ces jeunes-là, on ne sait pas qui ils sont en ce moment. Le Zoofest était une belle plateforme pour eux. Et ça n’a pas eu lieu cet été. Il y a aussi des limites à ce que tu peux faire [virtuellem­ent] sur Zoom. »

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI ?? Avec ses soirées « open mic », le Bordel Comédie Club laisse une belle place à la relève. Ici, l’un des copropriét­aires du Bordel, Charles Deschamps.
PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI Avec ses soirées « open mic », le Bordel Comédie Club laisse une belle place à la relève. Ici, l’un des copropriét­aires du Bordel, Charles Deschamps.

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