Pourquoi le système d’alerte n’a pas été utilisé samedi ?
Les policiers de Québec n’ont pas encore été formés pour le système d’alerte nationale, mais rien ne permet de croire qu’ils l’auraient utilisé, s’ils avaient pu, dans le Vieux-québec samedi soir.
Le système « Québec en alerte », pendant québécois du système canadien mis en place dans les dernières années, est géré par le ministère de la Sécurité publique et non par les corps de police.
Il permet d’interrompre les émissions à la télévision et à la radio pour la diffusion d’un message urgent puis d’envoyer des alertes sur les téléphones cellulaires.
AUCUNE FORMATION
« Les municipalités ont reçu des informations préliminaires par rapport aux capacités de cet outil-là, mais aucune formation n’a encore été faite ni aucune pratique auprès des corps de police, autre que la Sûreté du Québec », a indiqué la porte-parole du SPVQ Sandra Dion.
« Pour nous, il n’était pas question de tester ça en pleine opération policière. La situation était évolutive et changeait rapidement. On a utilisé les moyens dont on disposait à ce moment-là, soit notre compte Twitter pour communiquer. »
Quel que soit le médium, certains se questionnent néanmoins sur le délai avant d’alerter la population. Le premier message a été gazouillé à 23 h 57, alors que les deux attaques meurtrières seraient survenues peu avant 22 h 30.
Sandra Dion rappelle que chaque situation est unique. « Avant d’envoyer quoi que ce soit, il faut quand même valider les informations pour ne pas induire les citoyens en erreur. Il y avait [aussi] des policiers sur le terrain qui avisaient les gens. »
LABEAUME ENCENSE LE SPVQ
Questionné sur l’opération policière hier, le maire de Québec, Régis Labeaume, a encensé le travail du SPVQ, qui a épinglé le suspect.
« Ils ont fait du bon travail. Ce n’est pas évident dans ce genre de situation », a-t-il réagi.
Depuis 2017, le système d’alerte a servi presque exclusivement à aviser les résidents d’une zone précise, au pays, d’une possible tornade ou d’une alerte Amber.