Le triste legs de Trump
Il était risible au lendemain du 20 janvier 2017 d’entendre Donald Trump prétendre qu’il avait attiré à son investiture une plus grande foule qu’obama en 2008.
Quatre ans plus tard, on prend la pleine mesure de ce premier mensonge présidentiel.
Donald Trump a érigé ses « faits alternatifs » en arme de destruction massive contre les institutions américaines.
C’est plus que l’âme de l’amérique qui est en jeu, ce soir.
Les Américains feront le choix entre l’autocratie et la démocratie.
UNE CONSPIRATION DE PLUS
Il était déjà affolant de voir le président des États-unis légitimer le mouvement suprémaciste blanc. Déjà troublant qu’il crédibilise les conspirationnistes de Qanon au point d’en faire une menace pour la sécurité intérieure du pays.
Or ce n’est que la pointe de l’iceberg. Donald Trump a fait de la campagne une vaste opération pour miner la légitimité de l’élection présidentielle.
Efforts massifs pour limiter le droit de vote de millions d’américains en pleine pandémie. Allégations de fraude électorale sans fondements. Depuis des mois il tisse la toile qui lui permettra de prétendre avoir gagné ce soir avant même que le décompte des votes ne soit terminé.
La seule explication pour une défaite serait que ses adversaires lui aient volé l’élection grâce à de sombres manoeuvres autour du vote par correspondance. Un discours digne des pires dictatures de la planète.
RÉALITÉ PARALLÈLE
Donald Trump compte maintenant sur les tribunaux qu’il a politisés et des milices armées pour le défendre advenant sa défaite. Conclusion logique de la réalité parallèle qu’il a minutieusement érigée depuis 4 ans.
Dans un tel contexte, les éléments plus radicaux de la gauche sont tout aussi prêts à prendre la rue.
Or, est-ce qu’une démocratie peut prospérer quand des millions de citoyens ne croient plus au résultat des élections ?
La question pèsera sur l’amérique, peu importe l’issue du vote.