Ça aura été un cirquei jusqu’à la toute fin
Le cirque se poursuit jusqu’à la fin à la Maison-blanche, à l’issue d’une élection incertaine, à l’image des quatre années chaotiques et surréalistes de la présidence de Donald Trump.
Malgré un premier mandat marqué par d’innombrables frasques, une procédure de destitution et une gestion désastreuse de la pandémie, le 45e président a de nouveau fait mentir les sondages qui prédisaient sa défaite sans équivoque.
CONFIANT
Fidèle à lui-même, Donald Trump prédisait sa réélection la veille du vote, promettant « une magnifique victoire » et qu’il allait « une nouvelle fois écrire une page d’histoire ».
En 2016, Donald Trump avait également mis fin à sa campagne à Grand Rapids, au Michigan, avant de l’emporter face à Hillary Clinton.
« Je suis un peu superstitieux. On va faire pareil », a-t-il expliqué lundi soir, se disant prêt à écraser celui qu’il surnomme constamment « Joe l’endormi ».
Pour sa part, le démocrate Joe Biden s’est rendu dans sa ville natale de Scranton, dans l’état-clé de Pennsylvanie.
« Je veux restaurer la décence et l’honneur à la Maison-blanche », a-t-il lancé hier, armé d’un mégaphone, devant un petit groupe de partisans, où il a aussi fait une série de lapsus embarrassants.
SCANDALES À RÉPÉTITION
Mais Donald Trump prouve néanmoins qu’il reste imperméable aux scandales qui suivent son administration depuis 2016.
Durant son premier mandat, l’ex-magnat de l’immobilier, qui promettait de « Make America Great Again » a plutôt flirté avec les suprémacistes blancs et les chefs d’état autoritaires comme Vladimir Poutine ou Kim Jong-un.
Sa présidence a aussi été marquée par une enquête sur l’ingérence russe dans sa victoire, une rare procédure en destitution et d’anciens proches collaborateurs ont aussi été condamnés à la prison.
Et c’est sans compter les scandales plus scabreux, comme celui de sa relation extraconjugale avec la vedette porno Stormy Daniels, à qui l’ex-avocat de Trump Michael Cohen a payé, a-t-il admis, plus de 100 000 $ pour acheter le silence.
Le président républicain a aussi fait couler beaucoup d’encre avec ses tweets acrimonieux publiés à toute heure du jour ou de la nuit, souvent en lettres majuscules ou bourrés d’erreurs, qui ont même mené plusieurs à s’interroger sur sa santé mentale.