UNE PRÉPARATION DE LONGUE HALEINE
La vie professionnelle de Martin Lauzon n’est pas un tourbillon seulement depuis que la saison a commencé. Son métier a complètement basculé dès que la pandémie a frappé.
« On ne s’attendait pas à vivre ça. Quand tout a commencé à fermer en mars, on a formé nombre de comités et sous-comités dans la NFL. Il a fallu déterminer plein de choses. Non seulement comment tester, mais comment faire les traitements, comment tenir un entraînement, un match, comment espacer tout le monde, comment les joueurs peuvent continuer de lever des poids au gymnase. » « Tout le monde parle de distanciation sociale, mais au football, c’est difficile à appliquer. Ce n’était pas ma première expérience dans un comité
de la ligue, mais c’est extraordinaire de penser à combien de temps ça a demandé cette année de siéger à ces comités et combien de temps ça aura pris pour mettre toutes les étapes en place », résume-t-il.
DES EXPERTS DE PAR LE MONDE
Pour planifier toutes les mesures à appliquer entre mars et juillet, différents intervenants du milieu sportif ont dû être consultés et pas seulement au sein des ligues nord-américaines majeures. Des experts de partout sur la planète ont été ciblés.
« En février, je n’avais encore jamais fait de meeting zoom. En avril, j’en avais au moins 12 par jour ! » s’exclame l’homme de 50 ans, qui s’est familiarisé avec sa nouvelle réalité virtuelle.
Sur le plan des connaissances, celui qui s’évertue depuis une vingtaine d’années à guérir les nombreux bobos des joueurs n’a eu d’autre choix que d’enrichir son éventail de connaissances.
« On ne pouvait pas envisager à quel point tout ça allait gruger de notre temps tous les jours. Il faut que tu sois très organisé entre le protocole sanitaire, les tests, la médecine sportive et les comités avec la NFL. »
« Au printemps, on se disait que ça s’organiserait assez bien. On se doutait que ce serait gros, mais peut-être pas autant. Ça fait une quinzaine de semaines, en incluant le camp d’entraînement, qu’on est là-dedans au quotidien et ça demande à tout le monde une flexibilité incroyable », explique-t-il.
Dans ce contexte, Martin Lauzon ne peut que se réjouir de voir chacun mettre la main à la pâte.
« Ça va du responsable de la cafétéria qui s’assure que tout le monde respecte la distanciation aux coordonnateurs à la sécurité qui vérifient que tous portent le masque. Beaucoup de décisions me reviennent, mais tout le monde apporte sa contribution pour aider. On veut tous prendre soin de nous et de nos familles. »