Une bulle pour les équipes juniors
Le Centre Vidéotron accueillera les 7 clubs stoppés dans les zones rouges
La Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a obtenu le feu vert de la Direction de santé publique pour son projet de bulle réunissant les sept équipes situées en zone rouge. Les matchs auront lieu du 17 au 27 novembre au Centre Vidéotron, à Québec.
La LHJMQ en a fait l’annonce par voie de communiqué, dimanche, en fin d’avant-midi, une semaine après avoir officiellement présenté son projet aux autorités de santé publique.
« Les officiers de la Santé publique du Québec ont étudié le projet d’environnement protégé de la LHJMQ au cours des derniers jours. L’organe étatique est par la suite revenu à la ligue avec une liste de recommandations qui doivent être appliquées tout au long de l’événement. La LHJMQ a toujours [suivi] et continuera à suivre les directives de la Santé publique pour assurer la sécurité de ses participants et cet événement n’en fera pas exception », peut-on lire dans la déclaration transmise aux médias, ajoutant que les propriétaires ont voté à l’unanimité en faveur de la réalisation du projet.
L’ensemble des détails (voir autre texte) concernant la mise en place de l’étanchéité de la bulle, les coûts liés à l’opération et le calendrier seront dévoilés au cours des prochains jours. « Il y a des détails à fignoler avant d’avoir le portrait global du projet », a expliqué au Journal le directeur des communications de la ligue, Maxime Blouin.
Ce qui est sûr, c’est que les sept équipes participantes (Blainville-boisbriand, Chicoutimi, Drummondville, Gatineau, Québec, Shawinigan et Victoriaville) disputeront chacune six rencontres comptant au calendrier régulier pendant ces 11 jours où elles logeront dans deux hôtels de Québec. Un total de 34 personnes par organisation sera admis dans la bulle, incluant un maximum de 25 joueurs, selon nos informations. Les officiels seront aussi isolés du reste du monde pour être autorisés à sauter sur la glace.
À moins d’un revirement, les recruteurs et les médias ne pourront pas assister aux matchs.
POUR LE « BIEN-ÊTRE » DES JOUEURS
En dépit des coûts importants qui seront rattachés à l’organisation de ces rencontres dans un environnement « protégé », le président des Remparts, Jacques
Tanguay, jugeait crucial que les joueurs puissent recommencer à jouer des matchs.
Avec seulement deux matchs à leur actif en raison de l’interdiction des sports collectifs en vigueur dans la Capitale-nationale depuis le 8 octobre, les Remparts sont l’un des clubs qui ont vu le moins d’action cette saison.
« Les dommages collatéraux d’une saison qui ne continuerait pas pourraient être beaucoup plus graves que n’importe quelle autre situation. La décision n’a pas été prise pour une question de coûts. Les coûts, il faut les absorber et il faut voir plus loin que la saison actuelle.
« La seule raison pour laquelle on fait ça, c’est pour le bien-être des joueurs et pour leur permettre de continuer de travailler sur les efforts qu’ils font depuis le mois de septembre. Il faut redonner aux athlètes, c’est un projet qui est très sécuritaire, qui a été sanctionné par la Santé publique et qui va coûter certainement très cher à tout le monde, mais on le fait pour les bonnes raisons », a mentionné Jacques Tanguay au bout du fil.
Le directeur général des Voltigeurs, Philippe Boucher, abondait dans le même sens.
Cette nouvelle survient un peu plus de deux semaines après qu’une éclosion eut provoqué neuf cas positifs dans le vestiaire de la formation drummondvilloise.
« C’est une bonne nouvelle pour les jeunes. Il fallait faire confiance à la ligue qui veut qu’on joue des matchs. J’ai des joueurs qui ont été confinés un total d’une trentaine de jours à date, mais le moral est quand même bon. À l’approche des Fêtes, on a un petit bonbon à leur donner qui est très mérité », a-t-il réagi.
UNE MOTIVATION À L’ENTRAÎNEMENT
Du côté de l’armada, le pilote Bruce Richardson a rapidement senti que la frénésie s’était emparée de ses ouailles à la suite de l’annonce du jour. La semaine d’entraînement s’annonce un brin plus motivante pour ce club frappé de plein fouet par la COVID-19 le mois dernier.
« Ça faisait quand même un bon bout que ça se parlait dans les médias et les gars demandaient des nouvelles chaque jour. Les gars sont extrêmement contents et excités. Ils voient qu’il y a des matchs [ailleurs] dans la ligue et ils ont hâte de jouer. Ça va leur faire du bien, ils voient enfin la lumière au bout du tunnel », a résumé Richardson.