UN CAUCHEMAR QUI S’ÉTERNISE
1997
Sylvain Lafrenière entre dans les Forces armées canadiennes (FAC). Il intègre le 12e Régiment blindé du Canada, à Valcartier, après son cours de recrue.
2008
Le caporal Lafrenière est muté au service des Nouvelles de l’armée à la suite d’une blessure à un genou qui l’empêche de faire son travail de militaire.
SEPTEMBRE 2009
Il est relevé de ses fonctions de journaliste aux Nouvelles de l’armée. Les FAC l’accusent, entre autres, d’avoir empoché un profit à la suite de la production de DVD pour appuyer les troupes canadiennes en Afghanistan. L’enquête débute, mais on ne lui fournit aucune explication. Il est affecté à d’autres tâches administratives.
OCTOBRE 2010
Toujours dans l’inconnu, M. Lafrenière dépose un grief pour être « informé par écrit des raisons pour lesquelles il a été relevé de son poste de journaliste ; il veut également savoir les raisons pour lesquelles il est l’objet d’une enquête et qu’il n’a toujours pas été interrogé dans le cadre de celle-ci »
FÉVRIER 2012
Il dépose une plainte de harcèlement contre son supérieur, « laquelle est accueillie en partie quelques mois plus tard. » Dans les semaines suivantes, il apprendra qu’il est blanchi sur toute la ligne et que l’enquête est close.
NOVEMBRE 2012
Il est libéré des Forces armées canadiennes.
2013 À 2018
Ces années sont marquées par de multiples procédures devant des tribunaux militaires. Une première « autorité » des griefs militaires entendra sa cause, puis ce sera au tour du Comité externe d’examen des griefs militaires, de l’autorité de dernière instance en matière de griefs militaires, de la Cour fédérale et de la Cour d’appel fédérale.
AOÛT 2018
Il obtient le droit de poursuivre l’armée devant les tribunaux civils. Il demande 400 000 $ en réparation et 100 000 $ en dommages punitifs.
JUIN 2020
La Cour d’appel fédérale du Canada ferme la porte à tout recours possible.