C’est du sérieux, les Bills !
Si certains doutaient encore des Bills après quelques semaines moins explosives, la charge en règle assénée aux Seahawks doit légitimer l’équipe une fois pour toutes.
Les Bills l’ont emporté 44-34 dans un duel où ils étaient négligés, eux qui venaient d’obtenir deux victoires à l’arraché face aux Patriots et Jets, en plus d’avoir perdu face aux Titans et aux Chiefs lors des quatre dernières semaines.
Il n’en fallait pas plus pour que plusieurs remettent en question leur spectaculaire début de saison. Et justement, hier, ce sont les Bills qu’on avait vus en septembre qui ont totalement repris le contrôle.
À ses quatre derniers départs, le quart-arrière de troisième année Josh Allen n’avait amassé que 846 verges avec quatre passes de touché. À ses quatre premiers, il avait explosé grâce à 1326 verges et 12 touchés.
Cette fois, avec 415 verges et trois passes de touché, il a retrouvé ses airs de jeune premier de classe. Soulagement pour les partisans des Bills, qui craignaient qu’une blessure à l’épaule subie le 4 octobre face aux Raiders puisse faire dérailler sa saison. Dure journée pour Wilson
Dans ce duel face aux Seahawks, c’est pourtant l’autre quart-arrière, Russell
Wilson, qui s’amenait avec toutes accolades et marques de respect.
La défensive des Bills, même si elle a concédé son lot de points, a frappé Wilson à 12 reprises, terminant avec cinq sacs à ses dépens. Par-dessus tout, Wilson a été victime de quatre revirements. C’est donc dire que celui qui était perçu de manière presque unanime comme le futur joueur par excellence de la saison compte au moins trois revirements à son actif dans deux de ses trois derniers matchs.
Les Bills savaient pertinemment, après avoir terminé au 26e rang l’an passé pour l’attaque aérienne, qu’ils devaient améliorer grandement cette facette. Ils n’hésitent clairement pas à en mettre plus sur les épaules de Josh Allen, lui qui en est déjà à cinq matchs lors desquels il a lancé au moins 35 passes. Il n’a perdu qu’un seul de ces matchs.
DÉFENSIVE INQUIÉTANTE
Chez les Seahawks, certains diront qu’avec un dossier de six victoires et deux revers, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. D’accord, cette équipe se fraiera assurément un chemin en séries, mais ses prétentions aux grands honneurs semblent ébranlées.
La défensive est tout simplement abominable et la tendance est bien installée depuis la saison dernière. Allen est d’ailleurs devenu le sixième quart-arrière à franchir le plateau des 300 verges contre eux cette saison.
Cette unité concède 30,4 points et 365,8 verges dans les airs par match. Aucune équipe à ce jour n’a concédé plus de 300 verges par match en une saison.
Face à la passe, il ne se fait pas pire partout ailleurs dans le circuit et pourtant, les Seahawks ont sacrifié deux choix de première ronde pour aller chercher le maraudeur
Jamal Adams. Il n’est clairement pas le coupable, mais ils espéraient certes de meilleurs résultats. À la base, leurs demis de coin en arrachent terriblement.
Les Seahawks sont encore dans une bonne posture et ils misent sur des joueurs de qualité comme Adams, Bobby Wagner, KJ Wright et Jarran Reed pour redresser la situation. L’arrivée de Carlos Dunlap a semblé énergiser le front défensif. Malgré cette collection de noms, les lacunes sont troublantes et quand Russell Wilson n’est pas à son summum pour masquer les mauvais plis, les Seahawks sont vite en danger. D’ailleurs, quatre de leurs six victoires ont été arrachées par un écart de sept points ou moins.
Tout cela étant dit, les Bills n’ont clairement pas à rougir de leur éclatante performance. Ils se retrouvent avec une fiche de 7-2 pour la première fois depuis 1993. Cette équipe récompense de belle façon la patience et la loyauté de ses partisans.