Un EP dans la tourmente du premier confinement
Alors qu’il était à Nashville pour enregistrer un nouvel EP, Jon Matte, celui qui est à la tête de The Franklin Electric, a dû tout arrêter pour rentrer à Montréal.
Le premier confinement n’a tout de même pas arrêté le collectif de musiciens, qui a sorti vendredi ce fameux EP intitulé Never Look Back.
« J’étais à Nashville pour travailler avec un ami qui s’appelle Old Sea Brigade, qui était notre première partie ici à Montréal au Mtelus. Chaque jour, on travaillait avec nos téléphones dans les mains pour voir les nouvelles et chaque heure on se regardait et on était comme : “Oh no !”. À un certain point, ils ont annoncé que les frontières fermeraient. J’ai vraiment pensé rester coincé là-bas », se remémore Jon Matte. Heureusement, son gérant a réussi à changer ses billets d’avion.
L’IDENTITÉ COLLECTIVE CHANGE
Comme le travail était déjà bien avancé pour le EP, les musiciens ont pu le terminer à distance. Il en résulte trois nouvelles compositions et quatre chansons des mini-albums précédents revisitées.
Des trois nouveaux titres, on retrouve « Just Ain’t Mine », une oeuvre qui résonne dans la crise actuelle.
« L’identité collective change. On commence à voir un peu plus profondément comment on était et à jeter un nouveau regard sur les vieilles mentalités », explique Matte en décrivant le deuxième titre de L’EP.
UN NOUVEL ALBUM EN ROUTE
Depuis son retour au pays, le Montréalais a profité du confinement pour écrire, mais aussi pour découvrir la Belle Province.
« Pendant l’été, je me suis promené. J’ai un petit camper-van, alors j’ai profité de la nature. J’ai fait la Gaspésie, Charlevoix, Saguenay, etc. ».
Avec plus de temps libre, Jon Matte avoue avoir déjà composé le contenu d’un prochain album. La pandémie l’a donc inspiré ?
« C’est un gros mot, “inspirer”. Je ne donnerais pas ce mot à la pandémie. C’est la vie qui m’inspire quand j’écris. La pandémie fait en sorte que nos mouvements sont limités. Alors ça m’a donné plus de temps pour créer », conclut le multi-instrumentiste.