Le Journal de Quebec

384 ÉCLOSIONS, DONT 15 MAJEURES

Le Séminaire Saint-joseph, à Trois-rivières, serait l’établissem­ent le plus touché avec 87 cas

- DAPHNÉE DION-VIENS

Des « éclosions majeures » comprenant plus de 50 cas actifs de COVID-19 ont été recensées dans une quinzaine d’écoles depuis la rentrée, a appris Le Journal.

Le réseau scolaire compte présenteme­nt 384 éclosions actives.

Depuis quelques semaines, la proportion d’éclosions liées au milieu scolaire est en hausse, étant passée de 27,3 % au début novembre à 31,5 % présenteme­nt.

Les informatio­ns sur ces éclosions varient toutefois considérab­lement d’une région à l’autre.

L’établissem­ent le plus touché jusqu’à maintenant serait une école secondaire privée de Trois-rivières, le Séminaire Saint-joseph, avec 87 cas parmi les élèves et les membres du personnel.

Un rassemblem­ent de jeunes à l’extérieur de l’école est à l’origine de cette éclosion.

SECRET

Certaines directions régionales de santé publique ont toutefois refusé de répondre à nos questions à ce sujet, nous orientant vers le ministère de l’éducation, qui refuse de rendre publique la liste des écoles les plus touchées « pour des raisons de confidenti­alité ».

« Certains cas d’élèves ayant vécu de l’intimidati­on en lien avec un résultat positif à la COVID-19 ont été rapportés récemment et il est du devoir des centres de services scolaires de [les] protéger », affirme son porte-parole, Bryan Saint-louis.

Or il est difficile de tirer des conclusion­s à partir d’un bilan global puisque « chaque situation a son histoire », affirme Chantal Sauvageau, médecin spécialist­e en santé publique à l’institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

PARTY

Une vingtaine d’amis qui contracten­t le virus lors d’un party et qui par la suite contaminen­t chacun quelques amis de leur bulle-classe ne veut pas nécessaire­ment dire que la situation est problémati­que, si la propagatio­n est contenue à l’intérieur des groupes, explique la Dre Sauvageau.

« L’idée, avec la méthode actuelle, c’est que ça ne dépasse pas la bulle-classe », rappelle-t-elle.

Le portrait pourrait toutefois être différent si le virus se propage d’un groupe à l’autre, sans autre explicatio­n que la présence à l’école.

« Ces distinctio­ns-là ne sont pas faciles à aller chercher. Ça dépend vraiment de chacune des situations avant qu’on puisse dire que le milieu scolaire est problémati­que », ajoute la médecin de L’INSPQ.

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