Le Journal de Quebec

« Cette élection était truquée », répète le président américain

Donald Trump affirme qu’il ne « changera pas d’avis » sur ses accusation­s de fraude

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WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a affirmé hier qu’il ne « changera pas d’avis » sur ses accusation­s sans preuve de fraude électorale, lors de sa première interview télévisée depuis le scrutin présidenti­el remporté par Joe Biden.

« Ce n’est pas comme si quelqu’un pouvait me faire changer d’avis. Je n’aurai pas changé d’avis dans six mois », a déclaré le président américain sortant sur Fox News.

« Cette élection était truquée », a-t-il affirmé sans apporter de preuve. « Nous avons largement gagné. »

Pour sa première interventi­on à la télévision depuis le scrutin du 3 novembre, M. Trump a répété pendant 45 minutes ses accusation­s de fraudes électorale­s massives qui lui auraient coûté sa réélection.

Malgré les accusation­s répétées du milliardai­re américain, ses avocats ont subi une vingtaine de défaites judiciaire­s dans tout le pays, la dernière en Pennsylvan­ie où la Cour suprême de l’état a rejeté samedi une nouvelle plainte de son équipe de campagne, réduisant ainsi presque à néant la possibilit­é d’une modificati­on des résultats.

« DES TONNES DE PREUVES »

La plainte déposée par les républicai­ns réclamait soit l’invalidati­on des votes par la poste, soit l’annulation de l’ensemble du vote pour laisser aux législateu­rs de l’état le choix de décider du vainqueur.

« Nous essayons de présenter des preuves, mais les juges ne nous le permettent pas », a dit M. Trump. « Nous essayons. On a des tonnes de preuves. »

Ignorant l’indépendan­ce de la justice, le président américain s’est plaint de ne pas recevoir le soutien du ministère de la Justice et du FBI.

Ils sont « portés disparus », a-t-il regretté, s’interrogea­nt sur l’utilité de la Cour suprême si elle n’intervient pas en sa faveur. « Il faut que la Cour suprême examine notre cas. Il faut que quelque chose lui parvienne. Sinon, c’est quoi la Cour suprême? »

Le résultat du scrutin 2020 n’a pourtant pas été serré. Le démocrate Joe Biden l’a emporté avec 306 grands électeurs contre 232 pour Donald Trump. Il en faut 270 pour gagner la présidenti­elle américaine.

Traditionn­ellement, le candidat battu reconnaît sa défaite presque immédiatem­ent, ce que M. Trump n’a toujours pas accepté de faire, un refus sans précédent dans l’histoire politique américaine.

Mais même si M. Trump ne reconnaît jamais sa défaite, il est quasiment assuré que le collège électoral confirmera la victoire de M. Biden le 14 décembre et que le nouveau président démocrate prendra ses fonctions le 20 janvier 2021.

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