Des millions $ Michelin veut aussi sa part
Le géant français du pneu Michelin, qui a reçu près de 3 M$ d’argent public en trois ans pour son événement Movin’on demande un autre million à l’état québécois.
« Des discussions ont été entamées, mais il est trop tôt pour confirmer s’il y aura un partenariat ou non pour la prochaine édition du Sommet Movin’on », a indiqué au Journal Meghan Houle, conseillère en logistique événementielle au ministère de l’économie et de l’innovation (MEI).
L’an dernier, Le Journal avait révélé que Québec et la Ville de Montréal ont versé près de 3 M$ à l’événement Movin’on « créé et inspiré » par Michelin.
Entre 2017 et 2019, le ministère de l’économie et de l’innovation (1,25 M$), le ministère des Transports et le Fonds vert (200 000 $), le ministère des Affaires municipales (50 000 $) et la Ville de Montréal (1,32 M$) ont mis 2,82 M$.
Or, Le Journal a constaté que la multinationale française, qui vaut 30 milliards $ à la bourse, sollicite un million à Québec pour « mettre en visibilité les actions du Québec en matière de mobilité durable ».
Par exemple, un des thèmes de la conférence du géant du pneu Michelin est de « combattre le changement climatique et la pollution de l’air ».
PAS D’ENTREVUE
Ces derniers jours, Michelin n’a pas voulu accorder d’entrevue sur le sujet. C’est plutôt une porte-parole de Movin’on qui a finalement communiqué avec Le Journal pour répondre à leur place.
« Michelin a renouvelé, au nom de Movin’on, son inscription au registre des lobbyistes du
Québec, pour une potentielle demande de subventions. Le montant est renseigné à titre indicatif », a-t-elle précisé.
L’organisation a souligné que l’argent public servirait à mettre sur pied un événement physique et digital en juin avec « de groupes de travail et des démonstrations ».
Joint par Le Journal, Transports Canada, dont le logo apparaît sur la page de l’événement, a dit qu’ils évalueront leur contribution « si une demande formelle de commandite est reçue ».
-Avec la collaboration de Sylvain Larocque