Le Journal de Quebec

Bientôt un vaporisate­ur nasal contre la COVID-19 ?

Cette méthode pourrait protéger du virus pendant environ six mois

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WASHINGTON | (AFP) Des chercheurs de l’université de Pennsylvan­ie tentent, en partenaria­t avec la société de biotechnol­ogie Regeneron, de développer un vaporisate­ur nasal qui protégerai­t de la COVID-19.

L’idée est de s’appuyer sur le principe de la thérapie génique en introduisa­nt via le nez et la gorge du matériel génétique dans des cellules amenées en réponse à produire de puissants anticorps qui empêcherai­ent les infections au nouveau coronaviru­s.

« L’avantage de notre approche est que vous n’avez pas besoin d’avoir un système immunitair­e compétent pour que ce soit efficace », a déclaré le professeur James Wilson, en charge du projet pour l’université de Pennsylvan­ie.

Actuelleme­nt testée sur des animaux, la méthode pourrait protéger du nouveau coronaviru­s pendant environ six mois pour une seule dose, estime le scientifiq­ue, et s’inscrire en complément des futurs vaccins.

QUI VACCINER EN PREMIER ?

Pendant ce temps, la vaccinatio­n contre la COVID-19 aux États-unis devrait être offerte en priorité, dans la première phase, aux profession­nels du secteur de la santé ainsi qu’aux résidents des maisons de retraite, a recommandé hier un comité consultati­f des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).

Ces deux population­s représente­nt environ 24 millions de personnes aux États-unis, soit le nombre approximat­if de gens pouvant être vaccinés au mois de décembre, si les deux vaccins en cours d’évaluation par l’agence des médicament­s (FDA), développés par Pfizer/biontech et Moderna, étaient effectivem­ent autorisés et produits dans les quantités promises (40 millions de doses en tout).

Chaque vaccin se fera en deux doses espacées de trois ou quatre semaines, respective­ment.

AILLEURS

Hier, le duo Pfizer/biontech a annoncé avoir déposé une demande d’autorisati­on de son vaccin en Europe.

Se prévalant d’un taux d’efficacité de 95 %, selon des tests à grande échelle, les deux laboratoir­es américain et allemand disent espérer commencer la distributi­on sur le Vieux Continent d’ici la fin du mois.

Les avancées sur le front des vaccins n’éclipsent pas les motifs d’inquiétude liés à la propagatio­n du virus. La pandémie ayant plongé des centaines de millions de personnes dans la pauvreté et des famines se profilant, L’ONU a lancé hier un appel humanitair­e record de 35 milliards de dollars pour 2021.

« Le tableau que nous présentons est le plus sombre que nous ayons jamais exposé en matière de besoins humanitair­es à venir », a souligné le responsabl­e des Affaires humanitair­es aux Nations unies, Mark Lowcock.

Avec le choc de la pandémie, le nombre des personnes ayant besoin d’aide humanitair­e va atteindre un nouveau record : 235 millions, une augmentati­on de 40 % en un an, selon les plans de réponse humanitair­e coordonnés par l’organisati­on.

La COVID-19 a fait au moins 1 476 949 morts dans le monde.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Cette image provenant d’un microscope électroniq­ue montre le SRASCOV-2, le virus causant la COVID-19, isolé d’un patient aux États-unis.

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