Éric Lapointe de retour sur scène
Il prépare un nouvel album après ses déboires judiciaires
Deux mois après son passage devant la justice pour voies de fait, Éric Lapointe sera de retour sous les projecteurs le 27 décembre prochain, pour son traditionnel spectacle de fin d’année, qui sera présenté virtuellement. Il plancherait également sur un nouvel album pour 2021.
Le rockeur a annoncé la tenue du spectacle, intitulé À l’abri du monde entier : Lapointe, le show virtuel, vendredi dernier sur les réseaux sociaux. Les billets sont en vente sur lepointdevente.com, au coût de 32,10 $. Selon son gérant, Jean-yves Blais, des centaines de billets ont déjà été vendus.
« Salut la gang, je m’ennuie de vous tous ! De mes boys ! De mon rock ! Dieu que ma guitare a besoin d’air... Le 27 décembre, on se fait plaisir et on débarque dans votre salon », a écrit le chanteur dans sa publication.
Éric Lapointe a plaidé coupable le 7 octobre dernier à une accusation de voies de fait sur une femme. Il s’en est tiré avec une absolution conditionnelle et sans casier judiciaire.
POUR SES FANS
Le chanteur a décliné la demande d’entrevue du Journal. Par courriel, son gérant Jean-yves Blais a mentionné que le spectacle de 90 minutes est « une manière de faire du bien à ses fans en cette période difficile où plusieurs personnes se sentent seules. »
L’annonce de son retour a provoqué une vague de réactions sur les réseaux sociaux. Si les fans se réjouissent, d’autres dénoncent son retour.
« Éric a fait face à la justice et a plaidé coupable à une accusation de voies de fait simple. Je n’ai aucun autre commentaire à faire sur le sujet », a écrit M. Blais.
« Éric travaille beaucoup en ce moment, ajoute-t-il. On peut espérer un album pour 2021 et nous avons espoir de pouvoir faire des spectacles dès que la situation sanitaire le permettra. »
UN RETOUR « PAS SURPRENANT »
Pour Chantal Arsenault, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, ce retour n’est « pas surprenant ».
« L’ensemble des conjoints violents qu’on voit ici reprennent leur vie assez rapidement suite aux événements de violence conjugale, commente-t-elle. Par contre, c’est une tout autre histoire pour les femmes victimes. »
« J’ai une pensée particulière pour cette femme-là qui a été victime parce qu’en plus de devoir passer peut-être à travers différents processus, comme c’est une personnalité publique, elle revoit son agresseur régulièrement reprendre sa vie. […] Elle va le voir sur les réseaux sociaux. Elle sera confrontée tous les jours à ça. »
Gaëlle Fédida, coprésidente d’hébergement femmes Canada, trouve ce retour « épouvantable ». « Le problème, c’est que la justice est passée, dit-elle. Effectivement, il peut reprendre ses activités. Ça envoie un très, très mauvais message aux femmes victimes qui osent se plaindre pour changer les choses. »
« Moi, je questionne le réseau qu’il a autour de lui, ajoute-t-elle. Qui est le producteur qui continue de le mettre en scène ? Qui le diffuse ? Tous ces gens-là, comment ils se sentent ? Et si on va leur poser la question, ils vont répondre la même affaire : la justice est passée. »