L’ancien gérant Felipe Alou honoré
AGENCE QMI | L’ancien gérant des Expos de Montréal Felipe Alou a obtenu une grande distinction de la part de la prestigieuse revue Baseball America, hier, soit le prix Tony-gwynn, qui souligne l’impact d’entraîneurs ou de directeurs généraux ayant travaillé parfois à l’arrière-scène.
L’homme de 85 ans, qui a fortement contribué à ce que les gens issus des minorités soient davantage respectés, est ainsi devenu le sixième récipiendaire de cette récompense ; l’ex-joueur vedette des Orioles de Baltimore Cal Ripken fils étant aussi au nombre des lauréats. Pour Alou, il s’agit d’une autre consécration pour une carrière exceptionnelle, autant sur le terrain que sur le banc.
« Je suis très fier de mes années de service et de mon héritage en tant qu’entraîneur et joueur du baseball majeur, ainsi que comme instructeur des ligues mineures et recruteur, a commenté au site du magazine celui qui est officiellement adjoint spécial au directeur général des Giants de San Francisco. Je n’ai jamais eu un titre de recruteur, mais j’ai assumé ces tâches en recommandant ici et là des joueurs évoluant dans le baseball d’hiver.
« Tout cela s’ajoute, selon moi, à un long parcours qui nous a permis d’en arriver là, c’est-à-dire que nous avons ajouté de la saveur à ce sport, de l’agressivité au baseball, a-t-il poursuivi en évoquant la présence de joueurs et entraîneurs latino-américains au sein de sa discipline. À une certaine époque, même un gars comme Roberto Clemente se faisait accuser de ne pas vouloir jouer chaque jour et d’être un hypocondriaque. »
DES PRÉJUGÉS À VAINCRE
Parce qu’effectivement, la route des Noirs et des Latino-américains n’a pas été facile dans le baseball. Alou a rappelé les commentaires de l’ancien DG des Dodgers de Los Angeles Al Campanis, qui avait affirmé en 1987 que les Noirs n’avaient pas les habiletés requises pour diriger dans les majeures. Ces paroles sont restées bien en mémoire de l’ex-pilote des Expos, se gardant bien de mentionner le nom de l’émetteur de ces déclarations discriminatoires.