Deux scénarios pour la fin de saison
La LHJMQ envisage de répéter l’expérience consistant à présenter des matchs en environnement protégé
La pause du congé des Fêtes sera longue, très longue pour les joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), qui ne disputeront aucun match avant le 17 janvier 2021 dans le meilleur des mondes.
Le commissaire Gilles Courteau, qui avait annoncé lundi soir que les activités saisonnières étaient interrompues du 1er décembre au 3 janvier en raison de la pandémie de la COVID-19, a présenté hier les scénarios de retour au jeu pour les 18 équipes du circuit.
Ce plan prévoit la création d’événements dans différentes villes dans un environnement protégé similaire à celui qu’on a imposé pendant onze jours à Québec, où aucune des sept formations invitées n’a recensé de cas positifs au coronavirus, à l’issue de cinq vagues de tests.
La LHJMQ espère toutefois être en mesure de tenir les parties prévues au calendrier régulier à partir du 17 janvier.
« Notre souhait numéro un au retour du congé des Fêtes, c’est que la pandémie se soit résorbée, que les zones rouges [au Québec] soient éliminées et que les restrictions dans les provinces maritimes soient enlevées pour permettre à nos équipes de voyager, mais on se prépare au cas », a spécifié Gilles Courteau en visioconférence.
COÛTS SUPPLÉMENTAIRES
Le commissaire a révélé que la réalisation du rendez-vous organisé au Centre Vidéotron a coûté des « centaines de milliers de dollars » et s’est avérée une « expérience très positive ». Il a refusé de dévoiler le montant exact de la facture.
Mais les équipes et la ligue devront une fois de plus sortir le chéquier si les projets de bulles évoqués voient le jour. En octobre, le gouvernement du Québec avait offert une aide financière totalisant 12 millions $ pour les 12 équipes basées sur son territoire, à raison d’un million pour chacune d’entre elles.
Selon Courteau, les équipes n’envisagent pas pour l’instant de faire une demande pour piger au sein du fonds de réserve qui prévoit une somme supplémentaire de six millions $.
« Il est certain que des coûts vont s’ajouter aux coûts normaux de match. Ce sont les frais de location de l’aréna [hôte] et le coût des tests que la Santé publique va exiger de nous […]. Les propriétaires ont accepté d’aller de l’avant et n’ont mis aucune condition », a précisé le grand patron du hockey junior québécois.
Si la LHJMQ va de l’avant avec ses concepts de bulles, plusieurs éléments devront être éclaircis avec les autorités de santé publique dans les quatre provinces où elle opère, notamment en ce qui a trait à l’isolement au retour du congé au début de janvier ainsi que celui entre les séries de matchs en environnement protégé.
ENTRE 35 ET 46 MATCHS
Selon les lois en vigueur dans les provinces de l’atlantique, les joueurs du Québec évoluant pour l’une des six formations de la division devront se soumettre à une quarantaine à leur retour dans leur ville d’adoption.
La LHJMQ a d’ailleurs revu à la baisse son ambitieux objectif de disputer une saison de 60 matchs. Les équipes pourraient participer jusqu’à une trentaine de rencontres dans les bulles, ce qui signifierait qu’elles en auraient disputé entre 35 et 46 au total à la fin de la campagne.
Un profond déséquilibre s’est creusé en raison d’éclosions chez les clubs et des restrictions provinciales : trois équipes ont joué 16 parties alors que le Phoenix de Sherbrooke n’en a joué que cinq.
Courteau s’est dit ravi que son circuit ait fait preuve de proactivité malgré les circonstances avec 111 parties jouées sur les 163 initialement prévues.
« Je suis content qu’on ait été en mesure de jouer 111 matchs considérant ce qui nous est arrivé en début de saison avec les résultats positifs chez l’armada et le Phoenix […] Je considère que c’est un exploit en soi, et l’expérience qu’on a vécue récemment avec l’environnement protégé à Québec nous a incités à nous préparer en conséquence. »
Le format des séries et la manière de déterminer le classement final seront annoncés plus tard.