Le candidat à la tête de la CIA brandit la menace chinoise
L’attitude prédatrice de la Chine fait craindre les É.-U.
WASHINGTON | (AFP) La Chine représente la plus grande menace pour les États-unis, a affirmé hier le candidat de Joe Biden au poste de directeur de la CIA, William Burns, qui a promis de garantir l’indépendance de l’agence de renseignement américaine vis-à-vis du monde politique.
Sur une scène internationale « de plus en plus complexe et concurrentielle », l’attitude « prédatrice » du gouvernement chinois représente « notre plus grand défi géopolitique », a assuré l’ex-diplomate lors de son audition devant la commission du renseignement du Sénat, qui doit approuver sa nomination.
« Devancer la Chine sera essentiel pour notre sécurité nationale dans les prochaines décennies », a-t-il dit. « Cela demandera une stratégie à long terme, claire et soutenue par les deux partis, étayée par une réforme intérieure et un renseignement fiable. »
S’il est dans l’intérêt de Washington et de Pékin de travailler ensemble sur le changement climatique ou la non-prolifération nucléaire, l’ex-numéro deux de la diplomatie américaine a mis en garde contre le régime chinois, qui « renforce méthodiquement ses capacités de vol de propriété intellectuelle, réprime son peuple, harcèle ses voisins, étend son pouvoir dans le monde et construit son influence au sein de la société américaine ».
AGENTS RECRUTÉS
La CIA a été, ces dernières années, visée par les services de renseignement chinois, qui ont recruté plusieurs agents et diplomates américains. Pékin avait également réussi à démanteler un réseau d’informateurs de l’agence américaine en Chine.
William Burns a souligné que la bataille pour la supériorité technologique dans le renseignement sera un élément clé de sa mission.