L’huile de palme sort enfin du menu
Un peu plus d’une semaine après l’enquête du Journal, les Producteurs de lait du Québec (PLQ) ont demandé hier à leurs membres d’arrêter de nourrir leurs vaches avec des produits controversés d’huile de palme.
Hier matin, Le Journal a contacté l’organisation pour savoir si elle prévoyait demander aux producteurs d’abandonner cette pratique après que La Presse eut repris l’histoire, mais notre question est restée lettre morte.
Mais au beau milieu de l’après-midi, les PLQ ont publié un communiqué laconique sur les fils de presse pour annoncer leurs nouvelles couleur.
« Les Producteurs de lait du Québec demandent aux producteurs de lait de cesser l’utilisation de produits contenant de l’huile de palme ou ses dérivés dans l’alimentation de leurs bovins laitiers », a indiqué l’organisation.
Du même souffle, elle a demandé « aux fabricants d’aliments d’ajuster leurs recettes en conséquence et aux conseillers en alimentation d’appuyer nos producteurs dans les changements alimentaires requis ».
Dans son communiqué, les PLQ ont dit espérer que le gouvernement et les transformateurs « appliquent la réciprocité des normes sur tous les produits et ingrédients laitiers importés ».
« BUTTERGATE »
Ces derniers jours, un véritable « Buttergate » s’était emparé du pays après une sortie musclée de Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire en sciences analytiques agroalimentaires de l’université Dalhousie, qui s’est posé des questions à voix haute sur la qualité du beurre.
BBC, The Guardian, The Telegraph… « la saga du beurre dur » appelée « Buttergate » a fait le tour du monde jusqu’en Australie.
Hier, en fin de journée, le ministre de l’agriculture, des Pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPQ) a réagi au mot d’ordre des PLQ.
« La décision des Producteurs de lait du Québec était celle à prendre. Il est primordial que les Québécois aient pleine confiance envers nos produits », a-t-il déclaré par la bouche de son attachée de presse Laurence Voyzelle.
Le ministre a dit accorder une grande importance à la transparence dans la chaîne bioalimentaire et être en communication constante avec ses acteurs de l’industrie et le gouvernement fédéral.
Plus de 4877 fermes laitières des Producteurs de lait du Québec (PLQ) affiliées à L’UPA ont des ventes totales de 2,7 milliards de dollars chaque année.