Nouvel envol pour La déesse
Le film d’anaïs Barbeau-lavalette reprend l’affiche vendredi
Le film La déesse des mouches à feu trônait au sommet du box-office canadien en septembre dernier quand il a été brusquement retiré des écrans en raison de la fermeture des salles. Cinq mois plus tard, le drame de la cinéaste Anaïs Barbeau-lavalette aura une nouvelle chance de rejoindre le public en reprenant l’affiche demain dans plus d’une quarantaine de cinémas à travers la province.
Anaïs Barbeau-lavalette attend impatiemment ce moment depuis des mois. À la fin septembre, la réalisatrice flottait sur un nuage après avoir pris connaissance des spectaculaires premiers résultats de son nouveau film au box-office (plus de 85 000 $ en trois s jours). Mais quelques jours plus tard, cet te joie s’est transformée en tristesse. Son film a dû être retiré des écrans quand le premier ministre François Legault a annoncé la refermeture des salles de cinéma en zone rouge.
« C’était violent », se souvient Anaïs Barbeau-lavalette en entrevue au Journal plus tôt cette semaine.
« On savait que c’était risqué de sortir notre film dans le contexte de la pandémie et avec la menace d’une seconde vague qui pointait à l’horizon. Mais jamais on n’aurait pu croire que ce risque se transformerait en une fermeture totale des salles cinq jours après la sortie du film. C’est cruel. »
LES JEUNES AU RENDEZ-VOUS
Le distributeur Entract Films aurait pu permettre aux propriétaires de cinémas en zone orange de continuer à diffuser le film puisqu’ils étaient encore ouverts en octobre. Mais il a plutôt décidé de jouer le tout pour le tout en retirant La déesse des écrans pour pouvoir mieux le relancer lors de la réouverture des cinémas de l’ensemble de la province.
Et ceette fois, le hasard fait bien les choses puissque le film sortira pendant la semaine dee relâche alors que les adolescents ssont en congé scolaire. Rappelons que La déesse des mouches à feu, une adaptation du roman de Geneviève Pettersen, raconte l’histoire d’une adolescente de 16 ans (jouée par Kelly Dépeault) qui vit à fond ses premières aamours et ses premières expériences dee drogue, au milieu des années 1990.
« Quand le film est sorti à la fin septembre,t il y a vraiment eu quelque chose qui s’est passé avec les jeunes qui n’ont pas l’habitude d’aller au cinéma pour voir des films québécois, souligne la réalisatrice. Il y a des gens qui m’ont rapporté qu’ils avaient entendu des jeunes dans le métro parler de La déesse en disant que c’était le film à voir. J’espère qu’ils seront au rendez-vous parce qu’on a tous besoin d’une bouffée d’oxygène en ce moment et que je pense que mon film peut faire du bien dans ce sens. »