Des remplaçants qui ont gagné
Avec sa nomination, Dominique Ducharme pourra s’inspirer du parcours de certains entraîneurs par intérim
AGENCE QMI | Nommé instructeur-chef du Canadien sur une base intérimaire, hier, Dominique Ducharme peut espérer décrocher éventuellement le poste en permanence si le passé sportif est garant de l’avenir.
Dans la Ligue nationale de hockey (LNH), sept pilotes ont remporté la coupe Stanley après avoir été envoyés à la barre de leur équipe durant la saison précédant les éliminatoires : deux d’entre eux détenaient l’étiquette d’intérimaire. Ailleurs dans le sport, certains ont connu des succès durables malgré le statut d’entraîneur remplaçant leur ayant été attitré au départ.
Voici quelques belles histoires réalisées dans la LNH au cours des récentes années, ainsi que deux cas d’instructeurs issus d’autres disciplines et bien connus au Québec qui sont devenus permanents sans trop tarder.
CRAIG BERUBE
L’ancien matamore ded la Ligue nationale est t le deuxième et dernier r pilote intérimaire ayant t mené son club aux plus s grands honneurs. Embau uché par les Blues de St. Louis en juin 2017, il a pris le relais de Mike Yeo, congédié le 19 novembre 2018. Ses premières semaines comme pilote n’ont pas été faciles : au début janvier, sa formation occupait la cave du classement général. Cependant, la suite est connue. Sa troupe a grimpé les échelons de l’association de l’ouest, présentant une fiche de 30-10-5 à ses 45 derniers matchs de la campagne. Puis, en séries, elle a déjoué les pronostics, renversant les Bruins de Boston dans le septième duel de la finale, en route vers la première coupe Stanley de l’histoire de la concession.
Ayant été au nombre des finalistes pour le trophée Jack-adams, Berube a été récompensé avec l’obtention de l’emploi en permanence quelques jours après le triomphe des siens et il est toujours aux commandes au Missouri.
LARRY ROBINSON
Le seul autre intéri- maire qui a mis la main sur la célèbre coupe est l’ex-membre duu Big Three du Canadie n Larry Robinson. Ce dern nier a effectivement connu du succès sur la patinoire, mais aussi derrière un banc. Il a notamment savouré le champagne comme adjoint avec les Devils du New Jersey en 1995 et après un séjour chez les Kings de Los Angeles, il a repris ses anciennes fonctions avec les Diables pour la campagne 1999-2000.
Sauf que Robinson a dû prendre le relais de Robbie Ftorek, remercié le 23 mars 2000. Il a ensuite vu les siens, guidés encore une fois par le gardien Martin Brodeur, filer vers la coupe, la deuxième de l’histoire du club. L’ontarien a d’ailleurs fortement apprécié ce championnat, comme il l’a indiqué au journaliste Scott Morrison, dans le livre Hockey Night in Canada : My Greatest Day.
« Considérant que j’ai longuement joué au hockey et le nombre de coupes gagnées comme défenseur avec Montréal, cette première coupe Stanley comme entraîneur-chef a été mon plus beau jour dans le hockey. »
RICK BOWNESS
De son côté, le vétéran Rick Bowness a bien failli se joindre à ce groupe restreint d’entraîneurs intérii maires ayant obte un la coupe à leurs premières séries. L’homme aujourd’hui âgé de 66 ans occupait le poste d’adjoint chez les Stars de Dallas avant d’obtenir une promotion inattendue le 10 décembre 2019. Il a été nommé pilote après que Jim Montgomery eut pris la voie d’évitement à cause d’un comportement jugé non professionnel relié à une consommation excessive d’alcool.
Bowness a permis aux Stars de se placer en position avantageuse en vertu d’un dossier de 20-13-5 avant l’interruption de la campagne, le 12 mars dernier. Ce fut suffisant pour que Dallas se retrouve dans le top 4 de l’association de l’ouest et évite la ronde de qualification. Au retour au jeu, les Stars ont surpris en écartant quelques grosses pointures, entre autres, les Golden Knights de Vegas. Cependant, ils se sont avoués vaincus par le Lightning de Tampa Bay au tour ultime.
Cet échec n’a pas empêché l’organisation texane de faire de l’ancien meneur des Sénateurs d’ottawa le 24e instructeur-chef de son histoire le 29 octobre.
FELIPE ALOU
Au baseball, de nom - breux amateurs qui appréciaient les Expos de Montréal se sou- viennent bien de Felip pe Alou, le gérant le plus fr ructueux de l’histoire des Amours avec 691 victoires. Cependant, peu se souviennent qu’au départ, il avait été nommé sur une base intérimaire.
L’ex-joueur a pris la place de Tom Runnells le 22 mai 1992 après que l’équipe eut conservé une fiche insatisfaisante de 17-20. À l’époque, le directeur général Dan Duquette ne lui avait donné que le statut d’intérimaire, préférant attendre la fin de la campagne pour évaluer son travail, ce qui avait d’ailleurs fortement déplu au principal concerné.
Aussi, l’analyse du dossier d’alou n’a pas été trop compliquée à faire. La formation montréalaise a terminé le calendrier avec une fiche de 87-75 bonne pour le deuxième rang de sa section. Elle a enchaîné avec 94 gains l’année suivante et en 1994, année marquée par un conflit de travail dans les majeures, elle dominait avec 74 victoires.
Alou est demeuré en poste jusqu’à la saison 2001.
MARV LEVY
Marv Levy a mené less Alouettes vers deux coupes Grey durant son séjour avec le club.. La suite de sa carrière a été des plus intéressanttes, particulièrement chez les Bills d e Buffalo. Levy est devenu le pilote intérimaire des Bills en 1986 et il a ramené cette organisation sur la bonne voie.
En 1988, il a décroché le premier de ses six titres de la section Est de l’association américaine grâce à 12 gains. Puis, de 1990 à 1993, Buffalo a participé au Super Bowl à chaque occasion, sans néanmoins gagner une seule finale.