La grande hypocrisie de la SAQ
Je suis un peu perdu…
D’un côté, la SAQ ne cesse de nous dire que « la modération a bien meilleur goût ».
De l’autre, quand elle augmente ses ventes, ses patrons et ses employés sabrent le champagne et reçoivent des bonis.
Coudonc, faut moins boire ou pas ?
L’HYPOCRISIE DE LA SAQ
La SAQ qui nous dit de boire moins, c’est comme un pusher des Hells qui dit à ses clients de prendre moins de coke. C’est une farce. La mission première de la SAQ et de Loto-québec est claire : faire rentrer le plus d’argent possible dans les caisses de l’état.
Quand leurs ventes diminuent, les patrons de la SAQ et de Loto-québec ont la mine basse.
Si c’était vrai que la SAQ voulait qu’on boive moins, c’est quand les ventes de la société d’état baisseraient que ses patrons se donneraient des bonis !
Car ils auraient rempli leur mission !
« Les Québécois ont moins bu pendant le dernier trimestre ! Le ministre de la Santé et des Services sociaux va être content ! Il va y avoir moins de cirrhoses et moins de femmes violentées ! Party ! Sortez la bière sans alcool ! »
Remarquez, je ne blâme ni la SAQ ni Loto-québec : les gouvernements ne savent plus comment garnir leurs coffres.
Au Québec, on taxe la taxe. On n’est toujours bien pas pour taxer la taxe qui taxe la taxe, non ?
Alors, on vend de l’alcool, du pot et des billets de loterie, et l’on accorde des millions de dollars en « prêts pardonnables » (ce qu’on appelle en bon français « des dons ») aux entreprises étrangères qui ont l’amabilité de s’installer chez nous.
Vous feriez mieux, vous, si vous étiez à la tête du gouvernement ?
HYPOCRISIE
Je l’ai toujours dit : si, demain, un sondage prouvait qu’une majorité de Québécois appuyaient la légalisation de la prostitution, l’état ouvrirait un bordel.
Oh, on ferait comme on a fait lorsqu’on a ouvert des casinos ou des succursales de la SQDC : on dirait que c’est pour le bien public, pour couper l’herbe sous les pieds du crime organisé, pour s’assurer que les travailleuses du sexe soient mieux traitées, pour lutter contre les morpions et le chancre mou, blablabla.
Mais, dans le fond, ça serait juste pour acheminer plus d’argent dans les coffres-forts de l’état.
Vous le savez, je le sais, tout le monde le sait.
On fait tous partie de la même hypocrisie.
Regardez la règle voulant qu’il faille avoir 18 ans pour prendre de l’alcool.
Vous avez attendu d’avoir 18 ans pour boire de la bière, vous ? Moi non plus.
Je ne connais personne qui a attendu d’être majeur pour boire de l’alcool.
Mais on entretient ce mythe. On fait « comme si ».
Au Québec, le vice est la seule ressource naturelle qu’on accepte d’exploiter.
Et ce qui est bien, c’est que c’est renouvelable !
L’enfant d’un alcoolo est plus susceptible de devenir alcoolo que le rejeton d’un disciple de l’abstinence.
IGLOU, IGLOU
On est passé de la Commission des liqueurs, qui vendait des flasques de gin dans des sacs bruns, à la SAQ, qui fait le party quand elle bat ses records de vente.
On n’arrête pas le progrès !