Un Québécois poursuit Tiktok et une influenceuse pour 1 M$
Il estime que rien n’a été fait pour enrayer des propos diffamatoires
Un homme d’affaires québécois poursuit pour 1 million $ le réseau social Tiktok et une influenceuse comptant 7,7 millions d’abonnés, en raison des propos diffamatoires qu’elle aurait tenus à son endroit.
Cet homme, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication de la cour, dit que sa famille et lui vivent un véritable cauchemar. Une influenceuse égyptienne se serait mis en tête de lui pourrir l’existence après l’échec d’un bref mariage.=
Les réseaux sociaux ne sont normalement pas responsables des propos qui sont tenus par leurs utilisateurs, selon l’experte Michelle Blanc.
Mais dans ce cas-ci, le Québécois et des membres de sa famille disent qu’ils ont tenté d’alerter Tiktok, sans succès, et que le contenu diffusé à leur sujet viole clairement les conditions d’utilisation de l’application.
« Les plateformes ont été créées par des personnes qui établissent des conditions d’utilisation. Ces plateformes font affaire avec des bureaux d’avocats pour rédiger ces conditions et les règles de communauté, et c’est sûr que les utilisateurs doivent les respecter, et une vérification diligente [de la part des créateurs des réseaux sociaux] doit se faire », soutient l’avocate Meryem Abouamal, qui représente la poursuite.
L’homme d’affaires aurait rencontré l’influenceuse sur les réseaux sociaux et l’aurait épousée en Égypte, parrainant ensuite son immigration au Canada, avant de s’apercevoir qu’elle avait déjà au moins quatre autres maris.
INSULTES
La fille du Québécois serait devenue suicidaire à cause des propos tenus sur Tiktok.
« Au moment des faits, elle était [...] mineure », ajoute la poursuite.
«Les vidéos et les captures d’écran rapportent faussement, entre autres, que le demandeur [...] est un agresseur sexuel de femmes, un escroc, fraudeur, falsificateur de documents, un batteur de femmes, qu’il a eu des relations sexuelles avec sa fille mineure [...] depuis qu’elle a 4 ans, qu’il est impliqué dans des incendies criminels, que son frère est un toxicomane, que sa soeur est lesbienne, que son père est un homme violent», allègue la poursuite.
La juge Carole Therrien, de la Cour supérieure, a accordé jeudi dernier la suspension temporaire des comptes problématiques, dont celui de 7,7 millions d’abonnés.
Vérification faite, le compte Tiktok de 7,7 millions d’abonnés de l’influenceuse poursuivie a été fermé samedi dernier, soit deux jours après le jugement.