Québec presse les syndicats de négocier
Les chefs des grandes centrales déçus de la rencontre
François Legault demande aux principaux syndicats québécois du secteur public d’intensifier les négociations pour conclure une entente d’ici la fin du mois.
« Des négociations qui n’aboutissent pas n’aident en rien nos employés et nos concitoyens », a affirmé le premier ministre québécois durant un point de presse, hier, au Palais des congrès de Montréal.
Québec a convoqué hier les chefs des grandes centrales syndicales. La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et l’alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) étaient toutes présentes dans le but de faire débloquer les négociations dans les secteurs publics et parapublics.
« OFFRES RAISONNABLES »
Les conventions collectives des employés de l’état québécois sont échues depuis le 31 mars 2020.
« On vit une crise [sanitaire] qui nous oblige à travailler tous ensemble pour le bien des citoyens. [...] Nos offres sont raisonnables », plaide M. Legault.
Questionné à savoir pourquoi la rencontre d’hier a été convoquée, le premier ministre explique qu’il trouvait important de mettre au clair certaines attentes des syndicats.
« On n’en a pas plus d’argent », a-t-il soutenu, en compagnie de la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel.
Le premier ministre espère maintenant que des ententes seront conclues « d’ici deux à trois semaines ».
Les dernières offres patronales déposées le 31 mars dernier proposaient différentes grandes lignes dans les secteurs de la santé et de l’éducation, notamment l’augmentation de la rémunération des employés.
À la suite de la rencontre avec M. Legault et Mme Lebel, tous les syndicats se sont dits « déçus » hier.
Selon eux, il sera difficile de trouver une entente au cours des prochaines semaines.
MÊME DISCOURS
Daniel Boyer, président de la FTQ, indique que la conférence du premier ministre n’était « qu’un exercice de relation publique ».
« En fait, c’est le même discours qu’en décembre 2019. Pourtant, le monde a bien changé depuis ce temps-là », a affirmé pour sa part la vice-présidente de la CSN, Caroline Senneville.