La Caisse fait à nouveau confiance à estruxture
Le montant de ce 3e investissement n’a pas été dévoilé
La Caisse de dépôt a investi une troisième fois hier dans le géant canadien des centres de données estruxture lors d’une ronde de 600 M$ visant à compléter l’achat d’aptum Technologies.
« Quand on a commencé, il y a quatre ans, on avait moins d’une vingtaine d’employés. Aujourd’hui, on a environ 145 employés. On a commencé à mettre le Canada sur la carte », a lancé en entrevue Todd Coleman, PDG d’estruxture.
Hier, la Caisse a annoncé un troisième investissement dans estruxture lors d’une ronde de 600 M$ avec la torontoise Fengate, mais le bas de laine a refusé de chiffrer sa participation dans la compagnie.
« Des clauses de confidentialité liant tous les partenaires dans le cadre de ce financement nous empêchent de divulguer la manière dont ces sommes sont réparties », a indiqué sa porte-parole Kate Monfette.
En 2017, la Caisse avait déjà participé à une ronde de 80 millions $. Elle avait également pris part à une ronde d’un montant inconnu en 2019.
« C’est un investissement significatif à travers le Canada évidemment, pour nous, en tant qu’entreprise qui a son siège social à Montréal et qui est de propriété canadienne depuis quatre ans », s’est félicité au Journal M. Coleman.
estruxture appartient notamment à Fengate et à la Caisse, mais aucun de ces deux actionnaires d’importance n’a de participation majoritaire, a précisé M. Coleman, qui prévoit compléter l’achat d’aptum Technologies.
« PAS LA POLICE D’INTERNET »
Ces quatre dernières années, estruxture a pu bénéficier de l’équivalent de millions de dollars en rabais d’électricité d’hydro-québec, qui a des programmes pour attirer les centres de données.
Au Journal, le grand patron d’estruxture a réagi à l’enquête de La Presse de la mi-avril, qui révélait la présence d’images pédopornographiques sur les serveurs informatiques d’entreprises d’hébergement établies au Québec.
« On ne contrôle pas les données qui entrent et sortent de nos centres de données », a affirmé Todd Coleman. « On n’est pas la police de l’internet », a-t-il ajouté, en disant collaborer avec les autorités.
« Toutes les compagnies qui font affaire avec les télécommunications et avec l’internet ont ce problème », a-t-il conclu, en se disant préoccupé par cet enjeu mondial, qui dépasse les frontières du Québec.