Le Journal de Quebec

Un vent d’optimisme souffle dans le Vieux-montréal

- LAURENT LAVOIE

Les acteurs du milieu touristiqu­e du Vieux-montréal et ses alentours s’attendent à retrouver la clientèle locale pour la saison estivale, après que la métropole a presque été fuie dans la dernière année.

En 2019, 11,1 millions de touristes ont visité l’île, selon Tourisme Montréal.

Mais durant la pandémie, le nombre de vacanciers provenant des ÉtatsUnis et d’outre-mer ayant franchi les frontières du Québec a chuté de 85 %.

« Ç’a été une mise sur pause vraiment abrupte », observe Marc Cudia, copropriét­aire du Groupe Écorécréo, qui détient entre autres Voiles en Voiles.

La Grande Roue a accueilli environ deux fois moins de clients qu’à son habitude durant ses quelques mois de réouvertur­e. « Tout le potentiel de la clientèle touristiqu­e était complèteme­nt inexistant », rappelle Alain Brochu, directeur marketing et ventes de la Grande Roue.

RETOUR ATTENDU

En temps normal, plus de 90 % des visiteurs dans le Vieux-port sont du Québec et une forte majorité est de la grande région de Montréal. Les gens d’affaires pourront de nouveau compter sur la clientèle locale, croit Jean-philippe Rochette, porte-parole de la Société du Vieux-port.

« La plupart de nos autres commerces vont ouvrir d’ici le 15 mai, qui est le début de la saison estivale pour nous », avançait M. Rochette début avril.

Les entreprise­s savent désormais comment appliquer les différente­s règles sanitaires tout en étant capables de recevoir convenable­ment les Québécois.

« Je me dis que d’ici le mois de juin, juillet, tout va être rentré dans l’ordre. Il risque peut-être d’y avoir encore certaines mesures de distanciat­ion », espère Geneviève Emond, présidente-directrice générale des spas Bota Bota.

LES EXTRÊMES

Mais rien n’est joué. Sur la rue SaintPaul, la santé économique des entreprise­s varie d’un domaine à l’autre.

Le fondateur de la galerie d’art Le Royer, Brian Brisson, ne s’inquiète pas pour l’avenir de la compagnie qu’il a lancée il y a bientôt 26 ans. « On a une profondeur dans la clientèle, soutient-il. On a le même chiffre d’affaires qu’en 2019, je te dirais, avec une légère hausse de peut-être 2-3 %. »

Le portrait est plus sombre à la boutique de souvenirs La maison du patriote, qui a perdu 95 % de ses recettes dans la dernière année.

Sans touristes, « je pense que je vais tomber », lâche son propriétai­re, Alaa Aljobouri.

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