Des élèves réchapper
Les jeunes du secondaire sont de retour à l’école aujourd’hui
Les élèves du secondaire sont de retour en classe ce matin, après cinq semaines d’enseignement à l’écran. Dans les écoles, le sprint final s’amorce afin de « réchapper » ceux qui en ont souffert alors que les craintes d’une augmentation du taux d’échec sont bien présentes.
« C’était le temps que ça s’arrête, on allait atteindre le point de rupture », lance Maude Laflamme, directrice de l’école secondaire L’odyssée, qui a laissé échapper un cri de joie lorsqu’elle a appris que l’école en ligne tirait à sa fin.
« Il y avait moins de présence en ligne, les caméras se fermaient, les travaux étaient moins faits. Je sentais qu’on allait en perdre quelques-uns », ajoute Mme Laflamme, qui a fait revenir en classe quelques élèves pendant la période de fermeture pour éviter qu’ils décrochent ( voir encadré).
Comme plusieurs autres directeurs d’école avec qui Le Journal s’est entretenu, Mme Laflamme redoute une augmentation du taux d’échec en fin d’année à la suite de cette période d’enseignement en ligne, qui a représenté un passage à vide pour certains.
« C’est sûr que c’est une crainte. On va essayer de rattraper les choses rapidement, mais le délai est très court d’ici à la fin de l’année », laisse-t-elle tomber.
BAISSE DES RÉSULTATS
À l’école secondaire Pointe-lévy, sur la Rive-sud de Québec, le directeur, Éric Pouliot, entrevoit déjà une hausse du taux d’échec de 10 à 15 points de pourcentage dans certaines matières, surtout en troisième secondaire.
Au Séminaire des Pères Maristes, une école privée de Québec, on constate aussi une baisse des résultats comparativement à la première étape.
Son directeur, François Sylvain, tient toutefois à préciser que rien n’est joué encore, même si le dernier bulletin compte pour 65 % de la note finale.
DES EXAMENS À LA CHAÎNE ?
Les évaluations à venir pèseront lourd dans la balance, ce qui fait monter le niveau d’angoisse dans les rangs des élèves, constate M. Sylvain.
« Plusieurs jeunes ont peur d’être submergés d’examens pendant les journées en classe, mais c’est vraiment ce qu’on veut éviter », affirme le directeur, qui s’est fait interpeller par de nombreux élèves à ce sujet depuis l’annonce du retour en classe.
À l’école secondaire de L’envol, qui accueille des élèves de première et deuxième secondaires à Lévis, on admet qu’il y aura forcément plus d’examens qu’à l’habitude dans les prochaines semaines.
Mais son directeur se fait rassurant puisque les évaluations seront davantage intégrées aux apprentissages en classe.
« Il y a d’autres façons d’évaluer qu’en faisant des examens formels », indique Marc-andré Smith.
« IL Y A DES JEUNES QUI VONT
ÊTRE PLUS DIFFICILES À
RAMENER À L’ÉCOLE »
– Maude Laflamme, directrice de l’école
secondaire L’odyssée