Des Américains veulent en acheter encore plus
Les Américains sont préoccupés aussi par la hausse du prix du bois et veulent assurer leur approvisionnement. Une situation qui n’est pas sans inquiéter, y compris à Washington.
Au nom de ses 140 000 membres, la National Association of Home Builders (NAHB), considérée comme l’un des plus puissants lobbys aux ÉtatsUnis, mène une campagne auprès de l’administration Biden afin d’éliminer les tarifs imposés sur les importations de bois d’oeuvre canadien.
En entrevue, le responsable du département de la législation fédérale américaine, Alex Strong, affirme que la NAHB ne reculera devant rien pour faire réduire les prix pour les constructeurs d’habitation et leurs clients, et pour stabiliser leurs approvisionnements.
Faute de capacités de production suffisantes pour ses besoins, près de 30 % du bois requis aux États-unis doit être importé, principalement du Canada, mais aussi de la Suède, de l’allemagne et du Brésil, entre autres.
LIMITER LES EXPORTATIONS
C’est avec cette même sécurité d’approvisionnement et d’abordabilité de l’habitation en tête, mais pour le Québec cette fois, que le Parti québécois et Québec solidaire demandent que la province intervienne pour freiner les exportations de bois. De 45 à 60 % de tout le bois coupé au Québec est exporté aux États-unis.
Il n’a pas été possible de parler au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, sur le sujet. Mais de prime abord, cette idée de limiter les exportations de bois n’enchante guère la CIFQ qui réclame plutôt d’avoir le droit de couper plus de bois.
« ÇA NE SE FAIT PAS »
Son PDG, Jean-françois Samray, rappelle que ce sont ces mêmes exportations américaines qui ont permis à l’industrie de garder la tête hors de l’eau pendant ses dernières années de vaches maigres. « Comme entrepreneur, tourner le dos aujourd’hui à des clients d’une telle importance, ça ne se fait pas ».