À gauche, c’est l’ère de glace
Jusqu’à il y a 10 000 ans, les glaces du pôle Nord descendaient aussi bas que les Rocheuses et l’irlande.
Il y a eu plusieurs épisodes de glaciation pendant les 4,5 milliards d’années de notre planète.
L’historien français Jacques Julliard utilise cette même image pour parler de ce qui se passe à gauche.
C’est une chronique de Christian Rioux, dans Le Devoir, qui me l’a fait découvrir.
FANATIQUES
La gauche, dit Julliard, traverse présentement sa troisième glaciation.
Il y eut d’abord le soviéto-marxisme après 1945.
La vérité absolue venait de Moscou. On ne discutait pas, on obéissait.
C’était de la religion. « Tout anticommuniste est un chien », disait Jean-paul Sartre.
Puis, dans les années 1970, ce fut le délire maoïste.
En Chine, on liquidait des êtres humains par millions. En Occident, beaucoup d’intellectuels et de jeunes applaudissaient.
Leur fermeture d’esprit, leur conviction d’être les seuls à détenir la vérité, leur acharnement à détruire ceux qui ne pensaient pas comme eux étaient stupéfiants.
Aujourd’hui, la gauche vit une troisième glaciation, selon Julliard : le wokisme, soupe dans laquelle se mélangent l’« islamo-gauchisme », le « suprémacisme blanc », le « patriarcat », l’« hétéronormativité », le « décolonialisme antiraciste », etc.
Il y a glaciation, car il n’y a pas de discussion possible. Ces gens ont trouvé leur foi et elle est inébranlable.
Ils contrôlent des départements universitaires de sciences humaines, et c’est tragique.
Leur discours est amplifié par les réseaux sociaux et par des idiots utiles dans les médias traditionnels.
Mais on aurait tort de croire à une vague qui submerge tout.
Plus cette gauche verse dans les outrances, plus le peuple silencieux trouve refuge dans les partis modérés.
Voyez le dernier sondage Léger : avec 46 % d’intentions de vote pour la CAQ, 20 % pour le PLQ et 12 % pour le PQ, cela donne près de 80 % des électeurs qui ne veulent rien savoir de ces folies.
C’est encore plus frappant en Europe.
Victor Delage vient de terminer une enquête pour Fondapol.
En Europe, la droite est au pouvoir dans 21 pays sur 27.
Le nombre de gens qui disent se situer à droite est en augmentation et est supérieur à celui des gens qui s’identifient à la gauche.
L’écologisme radical reste marginal : 75 % des gens pensent que le développement économique et le souci de l’environnement ne sont pas contradictoires.
Parmi les institutions auxquelles on fait le plus confiance, on trouve… les petites et moyennes entreprises. Eh oui…
BRUIT
Dans les quatre pays examinés plus à fond – France, Allemagne, Italie et Royaume-uni –, la majorité veut réduire l’immigration, y compris chez les électeurs qui se disent de gauche.
Dans ces pays, 41 % des 18-34 ans se disent de droite, une proportion pareille à celle chez les 65 ans et plus, contre 26 % des 1824 ans et 22 % des 25-34 ans qui se disent de gauche.
Eh, oui…
Morale de cette histoire : ne jamais confondre le bruit médiatique ou les réseaux sociaux avec le sentiment majoritaire.